Ce mardi est placé sous le signe de la revendication. Agriculteurs, personnel des écoles, professeurs et postiers font part de leur grogne à travers différentes manifestations ou mouvement social.
Le mouvement le plus revendicatif est sans doute la manifestation organisée par le Sgepen-Cgtr. Le syndicat dénonce la suppression de postes administratifs dans les établissements scolaires. Que ce soit dans les écoles, les collèges ou à l’université.
Selon Patrick Corré, Président du syndicat, il n’est pas exclu que les manifestants bloquent les accès du rectorat : « cela fait des années que les emplois administratifs sont à la baisse. Si on fait les comptes, on en est environ à 50 dans l’éducation nationale".
Patrick Corré dénonce aussi le non-remplacement progressif du personnel partant à la retraite. À ce mouvement se joindront également les jeunes professeurs en attente d’un poste et qui se voient « redéployés » en Métropole. Ils avaient occupé le Rectorat dans la nuit de mercredi à jeudi avant de se faire déloger en douceur par les forces de l’ordre.
Autre mouvement programmé pour ce mardi, celui des agriculteurs, en majorité adhérents de la CGPER. Les planteurs de canne ont prévu un rassemblement à 9h30, devant l’ancienne gare routière, direction la Préfecture. Ils dénoncent le non-paiement de la prime bagasse promise par le Gouvernement.
En juillet dernier, le Premier ministre François Fillon avait déclaré sur notre île que les planteurs allaient avoir droit dans les plus brefs délais, au versement d’une aide de 11 euros par tonne de bagasse produite.
Cette aide devait être versée au plus tard en décembre 2009. Une précédente manifestation la semaine dernière devant la Centrale thermique de Bois rouge, avait mis en lumière le fait que cette prime était toujours en attente.
Les planteurs guadeloupéens étant eux aussi bénéficiaires, sont en train de finaliser leur dossier. Le versement pourra se faire une fois que les dossiers Réunionnais et Guadeloupéens seront conjointement validés par la Commission de l’énergie.
Enfin dernier mouvement de grogne, celui au sein de la Poste. Plusieurs guichets ouverts au public de certains bureaux entrent dans une grève illimitée. C’est le cas pour la Poste de Sainte-Marie et celle de Saint-Denis située dans le haut de la rue Maréchal Leclerc. Les autres personnels du groupe sont invités à rejoindre le mouvement de protestation. Les syndicats dénoncent le manque de dialogue social.