Jean-Michel Angama ne sait plus à quel saint se vouer. Le planteur de cannes avait décidé il y a quelques mois de diversifier ses activités en se lançant dans l’élevage. Pour concrétiser son projet, il avait accueilli Fifine sur son exploitation. Mais la génisse de 500 kg qui devait lui permettre de rebondir sur le plan économique a été volée dans la nuit de jeudi à vendredi.
C’est dépité que Jean-Michel Angama parcourt sa petite exploitation située à Paniandy, dans la commune de Bras-Panon. L’agriculteur spécialisé dans la culture de la canne à sucre s’était lancé un nouveau pari dernièrement en démarrant une micro exploitation bovine.
Avec ses 500 kg et ses 300 kg de viande, Fifine, la génisse de Jean-Michel, devait permettre à l’agriculteur de mettre du beurre dans les épinards. C’était sans compter l’acte de malveillance dont l’homme a été victime la semaine dernière. En se rendant sur ses terres, Jean-Michel Angama a en effet constaté que le bovin avait disparu.
Envolés les espoirs de l’agriculteur, Jean-Michel se dit aujourd’hui déconcerté par ce vol. Alertés depuis vendredi matin, les gendarmes de la brigade de Bras-Panon ont enregistré la plainte de l’éleveur. Ce-dernier affirme que plusieurs individus sont impliqués et va jusqu’à évoquer un marché noir, où la viande volée se vendrait aisément.
"En général, les agriculteurs ne font rien lorsque leurs bêtes disparaissent car elles ne sont pas déclarées", explique Jean-Michel Angama. Lui qui a procédé aux formalités d’usage ne veut pas se laisser faire, même s’il est conscient que le vol d’une génisse est considéré comme un événement mineur.
Outre le préjudice financier estimé à plus de 1500 euros, Jean-Michel Angama s’inquiète des conséquences de ce vol, plus particulièrement des risques sanitaires. Sa génisse qui était blessée a de fait suivi un traitement et les produits médicamenteux resteront dans son corps plusieurs semaines. L’éleveur échaudé par sa mésaventure, prévient que cette viande est impropre à la consommation.