Emmanuel Sadeyen va entamer sa première campagne sucrière demain dans le stress et des incertitudes sur l’avenir.
Emmanuel Sadeyen est un jeune producteur de cannes qui va se lancer demain dans sa première campagne sucrière. Il est producteur de cannes que depuis le début de l’année après avoir travaillé quelques temps dans des pépinières, il a repris l’exploitation familiale et a donc eu la chance de récupérer les terres de ses parents.
Il explique que pour un jeune planteur, c’est "difficile de s’installer à cause du manque de foncier. Il reste très peu de foncier et les fonciers qui restent sont des exploitations familiales". Même s’il a grandi dans ce milieu et bénéficie d’un terrain, cette première campagne sucrière reste une étape stressante pour le jeune producteur.
Il doit tout vérifier et rien laisser au hasard, "il faut que je regarde si la richesse est bonne, si les parcelles qui ont été plantées sont des vieilles cannes ou des cannes nouvelles". Pour Emmanuel, c’est "une nouvelle expérience et une nouvelle vie qui commence".
Une nouvelle étape de sa vie dans laquelle il espère s’épanouir. Mais l’agriculteur ne possède que six hectares de terrain, et il n’est pas certain de pouvoir vivre de son exploitation. "Aujourd’hui des exploitations de cannes à sucre avec six hectares, on en vit plus. De nos jours, avec toutes les charges qu’on a, de trouver de la main d’oeuvre c’est de plus en plus difficile. Si on ne peut pas voir du foncier pour s’agrandir, on sera obligé d’avoir une orientation vers la diversification".
Emmanuel a déjà un plan de secours si cette première campagne ne s’avère pas fructueuse. Il possède toujours une petite pépinière en marge de son activité.