Mardi 10 novembre , le secrétaire d’Etat au logement a annoncé de nouvelles mesures "pour une meilleure prise en charge des sans-abri ou mal logés". Pour plus de précision, 20 mesures ont été dévoilées afin de créer un "service public de l’hébergement et de l’accès au logement". Au total, une enveloppe de 6 millions d’euros est dévolue pour la mise en place de ce dispositif.
Afin de répondre à la "priorité absolue de l’accès au logement", le Gouvernement a dévoilé mardi 10 novembre 20 mesures "pour une meilleure prise en charge des sans-abri et mal logés".
Le Secrétaire d’Etat au logement Benoist Apparu n’a pas hésité à parler de "refondation" là où les associations expriment leur scepticisme devant l’absence d’annonces sur le logement, "véritable pivot du problème".
Deux grands principes guident ce Plan : il s’agit de "créer un service public de l’hébergement et de l’accès au logement" et de "donner la priorité à l’accès au logement".
En ce qui concerne les SDF : "un service public d’hébergement devra être mis en place d’ici au 1er avril 2010, sous la responsabilité des Préfets".
Sur le département, l’association "Partage Populaire International" qui se bat au quotidien pour apporter des solutions concrètes aux problèmes de logement des SDF et mal logés, ce plan apparaît comme une bonne nouvelle mais pour le président de cette association, il est indispensable de mettre en place "une traçabilité en ce qui concerne cette enveloppe budgétaire" afin de s’assurer les fonds sont utilisés à bon escient, et permettre aux plus démunis d’obtenir un toit.
Le président de cette association souligne également le manque d’effectifs : ils ne sont que deux à oeuvrer au sein de cette association et ce, sans subvention attribuée alors même qu’ils parviennent à loger des dizaines de SDF ou mal logés.
Au total, cette association compte 20 appartements locatifs sur Saint Denis où vivent des SDF, le temps nécessaire à leur réinsertion. Pour le paiement des loyers, cette association aide les personnes à obtenir les papiers nécessaires à l’obtention des aides telles que celles de la CAF, le RMI...
Sur le terrain, ce Plan gouvernemental vise à rationaliser les maraudes en attribuant des secteurs aux associations, de mettre en place pour chaque sans abri "un référent personnel" qui pourrait être un travailleur social associatif, de désigner des coordonnateur pour gérer l’offre et la demande d’hébergement et enfin, "créer un outil informatique ad hoc".
De plus, quelques 2000 jeunes en service civique devraient être affectés en 2010 aux missions de "premier accueil et d’urgence". Mais à ce sujet, les associations sont insatisfaisantes et expliquent que pour l’accueil d’urgence, ce sont des professionnels qui doivent être affectés.