Antenne Réunion
La nouvelle technologie intègre le quotidien des gendarmes de La Réunion, avec la création d’une unité spécialisée dans le maniement de drones ; il faut être pilote pour l’intégrer. Un gain de temps dans les recherches sur un territoire à la topographie parfois difficile.
Le drone de la gendarmerie de La Réunion est déployé pour la première fois en 2015 : une personne a disparu. Dans cette zone proche du Volcan, impossible d’accéder par hélicoptère. Au terme de recherches menées pendant 24 heures, la personne a été retrouvée : elle avait chuté d’une falaise, mais n’a malheureusement pas survécu à cette chute.
"Utiliser des images en spectre invisible"
"La mobilisation du drone permet d’avoir un gain de temps pour chercher des détails. Sur cette intervention nous avons pu retrouver un sac à dos et près de ce sac à dos on a retrouvé la personne. On va utiliser des caméras de type Flir qui va permettre d’utiliser des images en spectre invisible. Ce type de charge utile est très pratique pour rechercher des personnes disparues", explique Grégoire Jean, pilote d’avion, télépilote de drone.
Un usage très contrôlé
Des recherches de personnes, de stupéfiants, mais aussi plus récemment cette reconstitution ou le terroriste Jérôme Lebeau a ouvert le feu sur deux policiers. L’utilisation du drone reste exceptionnelle et encadrée par la loi.
"Les images que nous prenons sont faites par rapport à une enquête menée. Elles ne sont pas gardées et nous sommes contrôlés par la Cnil", affirme Thierry Boyer, gendarme pilote d’ULM et télépilote de drone.
Une dizaine d’utilisations en trois ans
Seuls quatre pilotes de la gendarmerie sont autorisés à manoeuvrer des drones sur le territoire. Ces trois dernières années, une dizaine d’opérations par drone ont été menées à La Réunion.
