Antenne Réunion
Condamné en 1980 à perpétuité pour meurtre avec acte de barbarie, Jean-Paul Farlot est incarcéré depuis 45 ans au centre pénitentiaire du Port. Son avocat plaide une suspension de peine pour raisons médicale.
« Son histoire donne le vertige », confie Me Étienne Noël au média Le Parisien. Le 27 février dernier, cet avocat spécialiste en application des peines et en droit pénitentiaire a plaidé devant la cour d’appel de Saint-Denis. Il demandé une suspension de peine pour raison médicale en faveur de son client, Jean-Paul Falot. Ce natif de Saint-Louis est incarcéré depuis 1979, soit plus de 45 ans, ce qui en fait l’un des plus anciens détenus de France.
Pour rappel, il purge une peine à perpétuité pour meurtre avec acte de barbarie. Âgé aujourd’hui de 66 ans, il en avait 21 au moment de sa condamnation. À l’époque, il n’avait jamais été scolarisé, était analphabète, consommait beaucoup d’alcool et vivait dans sa voiture.
Une solitude qui n’a fait que s’aggraver. Atteint, d’après nos confrères, d’une « psychose délirante chronique », le détenu n’a jamais reçu ni visite ni courrier. Il fait par ailleurs aujourd’hui face à une dégradation cognitive et psychiatrique inquiétante, qui a été relevée par un médecin pénitentiaire. En raison de son état de santé et suite à la découverte de lésions neurologiques définitives, il avait été hospitalisé fin 2023 en unité de soins intensifs psychiatriques. D’après les experts, il ne présente désormais plus aucun danger.
Un placement en famille d’accueil avec un dispositif de médiation animale a été envisagé. Un aménagement de peine qui serait une première car, à ce jour, aucune suspension de peine pour raisons psychiatriques n’a été accordé en France. Réponse le 24 avril prochain, date à laquelle la cour d’appel rendra sa décision.