Le comité l’Appel de l’Ermitage organisait aujourd’hui un conseil municipal des pauvres composé d’élus en situation de difficulté.
Ce dimanche matin se tenait le premier conseil municipal des pauvres à l’Espace citoyen de Saint-Paul. Parmi les élus, des hommes et des femmes vivant au dessous du seuil de pauvreté.
"C’est une action symbolique", explique une Raïssa Noël, porte-parole du comité de l’Appel de l’Ermitage avant d’ajouter, "on veut mettre au coeur des débats la pauvreté à La Réunion."
Gilmée est Madame le Maire dans ce conseil municipal. La gramoune vit actuellement dans une situation difficile avec seulement 400 euros par mois et une facture d’eau qui s’élève à plusieurs milliers d’euros. "Il y avait une fuite, j’ai eu une facture de 6000 euros, je rembourse 50 euros tous les mois", raconte Gilmée.
Ils sont une cinquantaine de personnes issus de différentes communes à faire partie du comité. Son but, abolir la pauvreté avant 2015, une date choisie par l’Organisation des Nations Unies.
Parmi les délibérations, des solutions pour sortir de la précarité comme effacer la dette des pauvres ou supprimer la loi visant à obliger les enfants à rembourser l’allocation vieillesse des parents. Ces propositions qui seront soumises à François Chérec, chargé par le gouvernement du plan contre la pauvreté, qui sera prochainement en visite dans l’île.
Le comité de l’Appel de l’Ermitage s’était initialement réuni à Saint-Paul à la veille du 20 décembre 2012, demandant "l’abolition de l’extrême pauvreté à La Réunion avant 2015". Les personnes qui ont signé cet appel ont dressé une liste de requêtes parmi lesquelles procurer un "reste à vivre" de 300 euros mensuels aux démunis, de proposer à chacun un logement adapté, digne et décent. Ils souhaitent aussi que les personnes dans des situations difficiles soient assurées d’une activité de proximité pour une retraite décente et le développement des activités génératrices de revenus.