Seulement quelques dizaines de centimètres de passage, le chemin pour accéder à la maison de Marie-Flavie est trop étroit pour faire passer le brancard nécessaire au transport de sa fille handicapée moteur. Un aménagement synonyme de galère pour cette habitante des hauts de Saint-Paul, qui accuse son voisin d’élargir sa construction en empiétant sur le chemin.
Le passage menant à son habitation est devenu un véritable enfer pour Marie-Flavie. Impossible d’y faire passer un fauteuil roulant et encore moins le lit médicalisé, sur lequel sa fille est allongée en permanence. En conséquence, comme l’explique la septuagénaire, sa fille handicapée moteur de 51 ans doit être portée à bout de bras de la maison à la voiture, à chaque fois qu’un déplacement à l’hôpital est programmé. Un geste physiquement trop difficile pour Marie-Flavie, qui doit constamment demander l’aide de ses enfants.
"Nous sommes quand même un peu abandonnés, il n’y a pas de pitié pour nous", confie avec lassitude Marie-Flavie. Désemparée, la Saint-Pauloise pointe du doigt les travaux d’aménagement de son voisin, qui auraient causé le rétrécissement du passage. A l’origine du problème, un conflit de voisinage donc, mais aussi une histoire de famille, car le voisin est également le neveu de la gramoune.
De son côté, celui-ci se défend de tout acharnement et souligne que sa tante, première à s’installer dans le quartier, aurait dû procéder à l’agrandissement de ce chemin il y a déjà bien longtemps. Se dédouanant complètement, il explique qu’il a simplement enlevé un grillage. Pour l’instant, aucune discussion n’est possible entre les deux parties et la situation est donc dans l’impasse pour Marie-Flavie. Si aucune solution n’est trouvée, les enfants de la Saint-Pauloise envisage de faire appel à la justice.