Les agriculteurs de la Plaine des cafres font face à une recrudescence de tourterelles malgaches sur leurs exploitations avec de nombreux dégâts. Des semis retournés, de l’engrais devenu inutile… Ils demandent aux autorités d’autoriser la chasse de cette espèce protégée durant la période sèche.
Après le passage des tourterelles malgaches, une partie de cette exploitation est retournée alors qu’elle était travaillée d’une autre manière.
Fabrice Lauret, agriculteur à Notre Dame de la Paix, a déjà vu arriver près d’une centaine d’oiseaux en même temps un après-midi. Tous sont à la recherche de nourriture et notamment des petites herbes. Pour cela, ils déplacent la terre, et les conséquences sont multiples.
"Lu détruit la plantation, lu enlève la terre. Toutes les semaines c’est une journée ou deux où faut refaire les ronds, remettre de l’engrais."
Le phénomène prend de l’importance durant l’hiver et la période de sécheresse. La terre est beaucoup plus facile à déplacer, et les tourterelles malgaches en profitent.
La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) compte interpeller les autorités pour demander qu’une solution soit trouvée face a cette espèce protégée, comme le souhaite le président Dominique Gigan.
"Il faut diminuer la population de ces oiseaux, dans cette zone de maraîchage. Je ne sais pas c’est quoi la solution, est-ce qu’il faut faire appel aux chasseurs, ou autoriser les agriculteurs à les capturer et les remettre à une association ou autre."
De son côté, la Société d’études ornithologiques de La Réunion (Seor) rappelle de son côté que la tourterelle malgache est endémique de l’océan Indien. Elle est protégée. Tenter de la détruire est un délit qui peut coûter cher à son auteur.