Sous couvert d’anonymat, Marylin a accepté de raconter le calvaire qu’elle endure depuis qu’elle a avalé les cachets du Mediator. Elle vit dans la souffrance, l’angoisse et le stress.
"Je préfère témoigner anonymement parce que c’est très difficile (...) Pour moi, c’est une honte". A 48 ans, Marylin a honte d’être une victime. Celle de petits comprimés ingérés pendant une dizaines d’années pour des problèmes de poids mais aussi de diabète. Marylin fait partie des "victimes du Mediator", un médicament qui lui a valu des douleurs atroces.
Pour cette quadragénaire, les premières lésions irréversibles sont arrivées en 2003. "J’ai eu une valvulopathie (...). Il fallait subir une intervention assez rapidement. Etant jeune, j’ai eu beaucoup de mal à l’accepter. Je souffre beaucoup depuis 2003. Je vis dans la souffrance, l’angoisse, le stress...".
La fatigue, les douleurs et les essoufflements sont permanents. Et les dédommagements sont pour l’heure inexistants. Mais après deux années de procédure, une première victoire arrive enfin car pour les experts, les problèmes de santé de Marylin sont liés au Mediator. "On aboutit enfin à deux rapports d’expertises qui confirment le lien de causalité entre la prise de Mediator et la pathologie de Marylin, la valvulopathie. Deux rapports d’expertises qui vont dans le même sens" explique l’avocate de Marylin, la bâtonnière Léopoldine Settama.
Marylin et son avocate poursuivent leur combat : elles souhaitent obtenir au plus vite une reconnaissance de la souffrance des victimes et une indemnisation proportionnelle aux dégâts causés par le Mediator.