Syrielle Carapin
Aujourd’hui, partez à la rencontre de Syrielle Caparin. Âgée de seulement 20 ans, cette jeune femme originaire de Saint-Leu est l’une des plus jeunes conductrices de bus de La Réunion. Un rêve d’enfance qu’elle a su concrétiser avec détermination.
- Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Syrielle Caparin, j’ai 20 ans et je suis originaire de Saint-Leu.
- Quel est ton parcours professionnel ?
Après avoir obtenu mon Bac Pro Métiers de l’Accueil, j’ai suivi une formation pour le permis voiture pendant six mois. Trois mois après l’avoir obtenu, j’ai entamé une formation de six mois pour le Titre Professionnel CTCR (Conducteur de Transport en Commun sur Route). Six mois après l’obtention de ce diplôme, j’ai commencé à travailler dans le domaine. C’est mon tout premier emploi, et surtout, le métier de mes rêves depuis que je suis petite.
- Conductrice de bus, un rêve et une passion pour toi ?
Depuis l’enfance, ce métier me fascine. Mon père, qui était conducteur de bus dans le nord de l’île, m’emmenait souvent avec lui. J’adorais l’idée de conduire un véhicule de grand gabarit et d’échanger avec les voyageurs. Je voulais aussi voir plus de femmes dans cette profession. Beaucoup n’y croyaient pas et me disaient que c’était un métier d’homme. Heureusement, j’ai été soutenue par mon meilleur ami, lui aussi conducteur de bus, qui me disait toujours : « Vas-y, tu vas y arriver ».
J’ai perdu mon père à l’âge de 12 ans, et ce métier est aussi une manière pour moi de prendre le relais. Dès que j’ai eu l’opportunité de passer le permis D à mon jeune âge, je l’ai fait et je l’ai eu !
- Qu’aimes-tu dans ce métier ? Quels sont ses avantages et ses inconvénients ?
Ce que j’aime le plus, c’est conduire le bus, rencontrer des gens, échanger avec les habitués, croiser d’autres conducteurs et conductrices. J’aime aussi entendre les réactions des passagers : « Oh, mais tu es jeune ! », « C’est étonnant de voir une jeune fille conduire un si grand véhicule ! »
L’avantage, c’est de découvrir l’île autrement, de bien connaître les routes. Parmi les inconvénients : les embouteillages quotidiens, le travail les week-ends, jours fériés et pendant les fêtes. Et puis, il faut savoir gérer certaines situations complexes comme des croisements difficiles ou des stationnements gênants.
- Est-ce un métier encore très masculin ?
Plus maintenant ! Il y a de plus en plus de femmes dans le métier. Je dirais que c’est désormais un métier mixte, basé sur l’égalité.
- Que dirais-tu aux femmes qui souhaitent suivre le même parcours ?
Je leur dirais de foncer ! Il y a beaucoup d’opportunités aujourd’hui. Ce n’est plus un métier réservé aux hommes. Quand on veut, on peut. Je suis la preuve que tout est possible, peu importe l’âge. J’espère voir encore plus de femmes au volant des bus réunionnais !
- As-tu quelque chose à ajouter ?
Oui, je suis vraiment fière d’être une jeune conductrice de bus. J’ai commencé ma formation à 18 ans et obtenu mon diplôme à 19 ans. Beaucoup de gens ont du mal à croire que j’ai 20 ans ! À l’école, je disais déjà que je réaliserais ce rêve, et aujourd’hui, les gens sont surpris quand ils me croisent au volant. Mes proches sont fiers, et je suis heureuse de représenter La Réunion et d’inspirer les autres. Je reçois énormément de soutien, et ça me touche profondément.