Les vacances n’ont pas éloigné le danger dans nos eaux. La baignade et les sports nautiques sont interdits à plus de 300 mètres de nos rivages, à cause du risque d’attaque de requins. Depuis quelques jours dans l’eau les infractions se multiplient, la Brigade nautique de la gendarmerie doit parfois sévir... et verbaliser.
“Gendarmerie nationale. Messieurs les surfeurs sortez de l’eau”. En arrivant à la Passe de l’Hermitage, la Brigade de gendarmerie interpelle un groupe de surfeurs ; ils sont en infraction.
Depuis 2013, un arrêté préfectoral interdit la baignade et les activités nautiques dans la bande de 300 mètres.
“Messieurs, nous réitérons notre demande, nous vous demandons de sortir immédiatement.”
"Ne pas s’exposer au risque requin"
Malgré plusieurs injonctions, certains irréductibles refusent de sortir de l’eau. “Une partie des personnes sont sorties, il y a deux-trois personnes qui restent dans l’eau encore. On a pris contact avec les unités à terre pour que les personnes soient contrôlées en sortant de l’eau. Le but de notre action est de faire cesser l’infraction. D’amener les personnes à être en sécurité donc de ne pas s’exposer au risque requin”, explique l’adjudant Benjamin Dumont, commandant adjoint de la brigade nautique du Port.
“Messieurs, nous vous demandons de sortir de l’eau, une patrouille de gendarmerie vous attend sur la plage. Pour votre sécurité, vous devez sortir de l’eau.”
Une amende de 38 euros
Les surfeurs ne veulent rien entendre ; les gendarmes appellent une patrouille à terre pour verbaliser les récalcitrants. Lorsqu’ils sortiront de l’eau, ils devront payer une amende de 38 euros.
“On ne va pas mobiliser des forces de gendarmerie pendant quatre heures pour des inconscients qui mettent leur vie en danger. On ne peut pas faire plus, il y a certainement d’autres personnes qui ont besoin de nous ailleurs, qui seront totalement réceptives à notre intervention. On va secourir et s’occuper des gens qui ont besoin de nous”, met en avant le chef d’Escadron Jean-Luc Auger, officier communication de la Gendarmerie de La Réunion.
Les gendarmes ne peuvent pas s’approcher plus près des surfeurs à cause de la barrière de corail et des vagues. Dans l’eau, les jeunes se sentent intouchables.
"Ce n’est pas courant que les surfeurs n’obtempèrent pas"
“Si les équipes peuvent les interpeller à terre c’est bien, sinon ils passeront à travers les mailles du filet cette fois-ci, mais peut-être pas la prochaine fois. Après ce n’est pas courant que les surfeurs n’obtempèrent pas. D’habitude ils sortent de l’eau, cette fois ils avaient envie de rester un peu plus dans les vagues”, relativise Alex Rouyer, gendarme plongeur à la Brigade nautique du Port.
Des missions multiples
Accident de plongée, bateau à la dérive, usagers de la mer en difficulté... La brigade nautique intervient sur les opérations de secours. Les militaires contrôlent également les pêcheurs en infraction, et vérifier les matériels de sécurité à bord des bateaux de plaisance.