Les planteurs grévistes sont déterminés à poursuivre le mouvement de grève à l’usine de Bois-Rouge, tant qu’un accord n’aura pas été trouvé sur le mode de prélèvement de la canne.
Les agriculteurs campent sur leurs positions et leur représentant, Vital Payet, l’affirme le mouvement "durera le temps qu’il faudra". Le blocage de l’usine de Bois-Rouge a débuté lundi dernier. Une cinquantaine de planteurs ont bloqué l’usine de Bois-Rouge. L’objet de leur colère : la méthode utilisée pour le prélèvement sur les cannes afin de juger de leur taux de richesse et de leur qualité.
Ce sont les techniciens du Centre Technique Interprofessionnel de la Canne à Sucre (CTICS) qui assurent le prélèvement d’un échantillon d’1,50m sur les chargements pour cette mesure. C’est sur ce point que le conflit repose. Les agriculteurs se disent pénalisés par ces opérations d’échantillonnage car les cannes broyées représentent une perte importante pour eux.
Ils réclament un nouveau mode de prélèvement, mais aussi une expertise sur ce dispositif permettant de juger de la richesse de la canne. Jusqu’à présent, les différentes réunions de travail entre usiniers, représentants de la Chambre d’Agriculture et les planteurs grévistes n’ont abouti à aucun accord. C’est donc le statu quo à l’usine de Bois-Rouge alors que le syndicat du sucre a appelé à la levée du blocage ce dimanche.
Les agriculteurs sont prêts à retourner à la table des négociations seulement "si on les écoute", l’affirme Vital Payet. Il ajoute que les planteurs ne peuvent plus continuer à "livrer leurs cannes en perdant de l’argent". Vital Payet met en garde contre un durcissement du mouvement si un accord n’est pas trouvé rapidement.