Emmanuel Macron a présenté le nouveau "Plan pauvreté". Parmi les mesures attendues, un aménagement du RSA. Le budget du plan lutte contre la pauvreté promis par le gouvernement est de 8 milliards d’euros sur 4 ans.
Avec 40 % de la population réunionnaise sous le seuil de pauvreté, Sonia Houas-Trabelsi, réagit sur le plateau d’Antenne Réunion.
Sonia Houas-Trabelsi est responsable de la boutique solidarité de la Fondation Abbé Pierre.
Pour elle il est encore trop tôt pour savoir si les mesures dévoilées, correspondent à la réalité des besoins des familles qui franchissent le pas de sa boutique.
"Il est encore tôt pour dire si ça va correspondre ou pas. En tout cas les grandes lignes du plan concernent beaucoup les jeunes, les enfants, les crèches donc normalement ça doit être bon pour eux."
Elle ajoute : "Pour nous aujourd’hui, j’espère que les personnes précaires que je reçois tous les jours puissent s’en sortir un peu mieux. On ne sait pas si ça va répondre à leurs besoins, mais on le voit aujourd’hui il y a une détresse et une souffrance."
À travers le Secours Populaire et la Croix-Rouge il est possible de voir que les demandes de colis alimentaires ont augmenté à La Réunion. Sonia Houas-Trabelsi fait elle aussi le même constat.
"Il y a une augmentation des demandes et en besoin alimentaire de plus en plus. Les personnes qu’on accueille sont majoritairement à la rue, ils viennent donc manger chez nous le matin. Mais c’est vrai que les familles en ont de plus en plus besoin surtout quand ils accèdent à un logement et ont d’autres dépenses à faire."
Dans le "Plan pauvreté" des mesures renforcées vont concerner les jeunes. Pour Sonia Houas-Trabelsi, le problème est pris à la racine.
"Si on parle des jeunes effectivement c’est la racine mais comment va se déployer ce plan pour les jeunes ? On observe que les jeunes jusqu’à 18 voir 23 ans n’ont pas de moyens pour survivre. Si le plan leur permet d’avoir des revenus forcément ça va les aider. Mais si ce sont des revenus ponctuel d’une année on ne sait pas si ça va être une réponse pérenne au problème."
Sonia Houas-Trabelsi croit par contre à l’accompagnement renforcé des jeunes par la formation.
"Il faut aujourd’hui qu’on créé dans cet accompagnement et que chaque accompagnement soit adapté à la réalité et à la situation du jeune."
Aujourd’hui, on parle financièrement de 8 milliard d’euros des fonds publics essentiellement. Sonia Houas-Trabelsi, espère qu’il y ait une raisonnance pour les associations financées publiquement.