Selon une étude commandée par Linfo.re, Antennereunion.fr et réalisée par IPSOS, l’île pourrait connaître demain un nouveau record de mobilisation.Cette étude a été menée auprès de 308 personnes le 7 mars. Jeudi dernier, ils étaient entre 20 000 et 35 000 à être descendus dans la rue. Pour ce mardi, l’intérêt de la population pour la lutte contre la baisse du pouvoir d’achat semble toujours aussi vivace. Voici trois aspects mis en avant par cette étude.
Quelle est l’adhésion des Réunionnais au mouvement de grève générale ?
90% des personnes sondées sont totalement favorables à une grève générale. 8% seulement y sont catégoriquement opposés. Cela ne veut pas dire que 90% des personnes interrogées sont prêtes à descendre dans la rue demain. Mais on peut toutefois affirmer que les Réunionnais veulent une évolution positive de la crise. Une large frange de la population se sent concernée par ce combat. Seulement 2% de l’échantillon ne se prononcent pas.
Quelles sont les attentes principales des Réunionnais parmi les revendications exprimées ?
Des personnes sondées, 81% veulent en priorité une baisse de 20% du prix de 500 produits de consommation courante. Il y a donc adhésion immédiate au combat actuel du Cospar qui négocie une baisse avec les acteurs de la grande distribution.
En deuxième priorité, les Réunionnais veulent une augmentation des salaires de 200 euros. C’est donc le bras de fer entamé avec le Patronat qui arrive en deuxième souhait. La création de la commission de contrôle de l’Etat sur les prix n’arrive qu’en avant-dernière position. Il apparaît clairement que la population veut des résultats concrets et surtout immédiats dans ce contexte de crise.
Quelle est l’opinion des Réunionnais sur un durcissement et un prolongement du mouvement comme en Guadeloupe ?
Les avis sont nettement partagés. 54% de l’échantillon sont totalement opposés à la superposition du schéma guadeloupéen à la Réunion. L’exemple antillais a certainement servi de modèle. Il s’agit de la situation extrême à laquelle il ne faut pas arriver. Ce résultat n’est pas surprenant, il est dans la continuité de ce qui avait été mis en lumière lors de l’enquête IPSOS de mardi dernier : à savoir que les Réunionnais sont avant tout pour le dialogue et la discussion. Bien avant le blocage total de l’île. Les Guadeloupéens ayant fait l’inverse : bloquer, discuter après.