Socko Lokaf a choisi le fonnkèr comme moyen d’expression. C’est un amoureux de la parole et des textes en créole. Il est l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion.
Matthieu Vaytilingom, alias Socko Lokaf fait découvrir sa passion du fonnkèr sur le plateau d’Antenne Réunion.
Il pratique le fonnkèr depuis 2011 en créole, après avoir pratiqué du rap. Socko Lokaf explique pourquoi avoir choisi cette forme d’expression et pas le maloya par exemple.
"Fonnkèr et maloya lé très lié. Aujourd’hui fonnkèr i coz pu ek moins paske dans mon parcours de vie mi té amené à avance plus là-dessus. Ma commenc dans le rap que mi lé toujours dedans. L’écriture créole la toujours plu a moin. Ma la dit allon essay un coup et au fil des années grâce à des personnes que la fé découvre à moin cet univers-là et toute la magie que néna autour."
"Mi néna autour de référence dans les fonnkézèr avec Patrice Treuthardt, Francky Lauret, que dans le maloya avec Danyel Waro, Thierry Gauliris, Tikok Vellaye."
Socko Lokaf donne sa définition de fonnkèr. "Déjà littéralement le fond dout kèr, sak ou néna pou dire, le ressenti, les mots i vien coz ek ou sur un l’émotion particulière. Mi écrit beaucoup sur l’émotion, sur l’instant présent avec ces mots que i vien à moin, c’est la magie."
Le fonnkézèr partage son art. Il sera d’ailleurs en spectacle le 10 août à la Médiathèque Aimé Césaire à Sainte-Suzanne.
"Pour cet i coné a moin mi néna un discours très contre colonial. Mais pour cet i coné à moin vrément i va comprendre que mi néna un discours que lé pour La Réunion. Mi aim mon pays, son lang, son zistoir. Le ban moun qui dress à zot contre mon pays, mi lé en face."
Socko Lokaf s’exprime dans un créole dont on a perdu l’habitude. "Ce n’est pas un retour aux racines. La lang créole a beaucoup perdu avec la modernisation de la société. Nout lang créole, do moun i coz à li. La lang créole na point à être une sous-langue par rapport à la lang française."