La tomate est l’un des fruits produits péi en autosuffisance à La Réunion. On en produit autant que la demande, voire plus… Résultat, il n’est pas nécessaire d’en importer. Un équilibre de l’offre et de la demande aujourd’hui grâce à un travail d’organisation de la filière.
9 000 m2 de surface sur cette exploitation de la Plaine des Cafres. Jean-Luc Robert, agriculteur, plante plusieurs variétés de tomate. C’est le fruit (considéré comme légume par la Chambre d’Agriculture) le plus produit dans notre île. 16 400 tonnes sortent chaque année des champs. Un chiffre qui permet l’autosuffisance dans ce domaine. En d’autres termes, la production suffit à répondre à la demande, voire au-delà, ce qui pénalise les revenus des planteurs.
“Les agriculteurs arrêtent de planter quand ça ne se vend pas”
“En autosuffisance oui, même trop, des fois les agriculteurs arrêtent de planter quand ils voient que ça ne se vend pas. Le souci est qu’ils ne s’en sortent pas. Quand on vend le kilo de tomate à 1 euro, l’agriculteur reçoit 45 ou 50 centimes donc des fois il arrache ou il se décourage et ne replante plus.”
Le chou, les brèdes et les courgettes aussi
À La Réunion, d’autres légumes comme le chou, les brèdes, les courgettes, répondent a cette question de l’autosuffisance alimentaire. Pour la tomate, la récolte varie selon les saisons et les températures. Pour arriver a une disponibilité importante toute l’année, il a fallu travailler et organiser la filière depuis 30 ans.
Une production répartie à différentes altitudes
“C’est tout le travail technique sur les variétés, la capacité de produire, la répartition de nos productions sur les altitudes”, explique Jean-Pierre Avril, président de l’organisation de producteurs Vivéa.
Une fois livrées à cette coopérative, les tomates sont vendues à des grossistes ou des grandes surfaces. Une disponibilité régulière, sauf lors d’aléas climatiques, où les productions fragiles sont souvent détruites. Là aussi pour se protéger, les producteurs travaillent de plus en plus sous serre.