L’annonce de la présidente du Conseil Général Nassimah Dindar n’a pas calmé la colère des ex employés de l’Arast. Si 89 d’entre eux doivent recevoir leurs indemnités de licenciement, 700 dossiers restent dans l’attente d’une solution et la poignée d’anciens salariés mobilisée devant les grilles du Palais de la Source sont absolument déterminés.
La présidente du Conseil Général Nassimah Dindar a rompu le silence sur le dossier Arast vendredi dernier lors d’une conférence de presse. Elle a expliqué que 89 des anciens salariés de l’agence recevront leurs indemnités dans le courant de la semaine.
Une quinzaine des 1200 salariés de l’Agence Régionale Sociale Territorialisé campent depuis plus d’une vingtaine des jours sur la pelouse du Conseil Général et se montrent déterminés à obtenir une solution. En effet, depuis la liquidation de l’agence ordonnée par le tribunal civil de Saint-Denis, des centaines d’employés n’ont toujours pas perçu leurs indemnités. Il y a 6 jours plusieurs personnalités politiques de l’opposition ont décidé de recourir à l’ultime arme de la grève de la faim pour soutenir ces femmes en difficultés.
Carmen Allié, conseillère municipale de l’opposition dans le chef-lieu, Paul Junot, secrétaire général de la CFTC, Mimose Libel et Jacques Zéphyr, du Front de Gauche, ont arrêté de s’alimenter. Quotidiennement, ils s’octroient uniquement un verre d’eau sucrée le matin pour pouvoir tenir et accomplir les procédures nécessaires au combat engagé pour les ex-Arast. En cette période de fêtes, ils ont donc passé Noël sous les tentes et sans repas.
Vendredi dernier, Nassimah Dindar a organisé une conférence de presse en urgence et s’est exprimée sur le dossier Arast. La présidente a affirmé que 89 des ex-salariés de l’Arast seront payés dès le début de cette semaine, comme l’avait commandé une décision de justice. Une annonce qui n’a pas sonné la fin de la lutte pour les anciens de l’Arast.
Pour leur porte parole, le combat à mener ne se limite pas au cas de ces 89 personnes. Les actions vont donc se poursuivre pour les 700 dossiers toujours ignorés."S’il fallait résumer notre position, je dirais que ça suffit au niveau des abus des collectivités, des politiques, de tenir en laisse la population", a déclaré ce matin Paul Junot. La détermination des anciens de l’Arast et des politiques qui les soutiennent est intacte. Après un Noël à la diète, les militants pour la cause des ex-Arast ne comptent pas s’arrêter là.