Entraînés par le GIGN, les gendarmes réunionnais ont simulé ce matin une prise d’otages en conditions réelles. Cet exercice a mobilisé une trentaine d’hommes sur le site du Cinépalmes.
Le GIGN (Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale) de Paris est en sur le département depuis un mois afin de former les hommes du GPIOM (Groupe de Pelotons d’Intervention de la Gendarmerie de la Réunion).
Un exercice grandeur nature a été mis en place ce matin au sein du Cinémpalmes de Sainte Marie. Objectif : vérifier que la formation entreprise depuis maintenant un mois a bien porté ses fruits.
Le but de cette formation est claire : il s’agit pour gendarmes réunionnais du GPIOM d’être en mesure de faire face à n’importe quelle situation extrême en attendant les renforts nationaux. A titre d’exemple, ces hommes être capables de gérer un détournement d’avion, une prise d’otages ou bien encore de violentes émeutes...
Ce matin, le scénario de la simulation de prise d’otages comportait plusieurs phases. Premièrement, une "phase d’observation et d’analyse de la situation", puis une phase de "négociations avec les forcenés preneurs d’otages" et l’investissement du Cinépalmes par des hommes au sol et aérocordés (via l’intervention d’un hélicoptère)
20 personnes étaient prisonnières à l’intérieur du bâtiment dans le cadre de cet exercice.
Les locaux du Cinépalmes sont appropriés pour ce genre d’exercice. Ils permettent d’évaluer en temps réel les forces et faiblesses des effectifs qui interviennent sur ce type de prise d’otage.
À la Réunion, la seule prise d’otage « de grande envergure » a eu lieu à Saint-André, il y a quelques années. Un groupe armé s’était introduit dans le jumbo Score de la Cocoteraie en fin de journée.
Des hommes armés avaient pris en otage plusieurs clients et une partie du personnel présent. Les portes avaient été verrouillées de l’intérieur. Pendant plus d’une heure trente, les forces de l’ordre avaient tenté d’entrer en contact avec les malfaiteurs depuis le parking. Les preneurs d’otages avaient fini par s’éclipser par une porte dérobée, ils n’ont jamais été retrouvés jusqu’à aujourd’hui.
A noter : hier, les gendarmes réunionnais du GPIOM ont été appelés en renfort à Mayotte afin d’assurer le retour au calme après les affrontements qui ont eu lieu en Petite Terre entre forces de l’ordre et manifestants. Certains d’entre eux sont encore sur place.