Les ex-employés de l’Arast (Agence Régionale d’accompagnement social Territorialisé) dorment depuis maintenant une semaine sur la pelouse du Conseil Général. Réunis devant le Palais de la Source, les anciens salariés réclament à être reçus par la présidente du Conseil Général Nassimah Dindar. Depuis deux ans, ils n’ont pas toujours reçu le versement de leurs indemnités de licenciement.
Des nuits passées dans des sacs de couchage, des caris cuisinés sur le trottoir dans des casseroles de fortune...Les ex-Arast passent outre un confort rudimentaire pour faire valoir leurs revendications. Depuis deux ans, ces anciennes employées de l’Arast vivent dans une précarité grandissante, car elles n’ont toujours pas perçu leurs indemnités de licenciement.
Pour ne passer une nouvelle fois Noël avec l’angoisse du lendemain, une quinzaine de femmes licenciées en 2010 ont décidé de se battre jusqu’au bout. Suite à un rassemblement symbolique devant le Conseil Général deux ans après la liquidation de l’Agence qui s’était soldé par une évacuation manu militari, une poignée d’ex-Arast viventsur la parcelle de jardin du Conseil Général.
Leur objectif : obtenir coûte que coûte un entretien avec la présidente du Conseil Général Nassimah Dindar et des garanties sur le versement de leurs indemnités. Un campement de fortune pour ne pas lâcher prise. Mais les revendications des ex-Arast ne semblent monter jusqu’au fenêtres du Palais de la Source. Les autorités ont indiqué ne pas vouloir céder aux "tentatives d’intimidation". Pour le représentant syndical Paul Junot, l’absence de dialogue est synonyme de mépris.
Dans les jours qui viennent, les ex-employés de l’Arast souhaitent une réponse des médiateurs pour remettre les différents protagonistes autour de la table des négociations. En attendant, ils ne lâcheront rien et resteront unis.