Vitesse, alcool, drogues, deux-roues motorisés... La préfecture fixe des orientations prioritaires en matière de sécurité routière. A La Réunion, 5 motards et 1 motocycliste ont perdu la vie en 2013.
Au niveau national, l’objectif fixé par le gouvernement en matière de sécurité routière est clair : il s’agit de "réduire la mortalité par deux d’ici la fin de la décennie et donc de passer sous la barre des 2 000 morts par an".
Dans ce contexte, deux axes de travail ont été définis par le gouvernement pour combattre les comportements à risques et contribuer à la protection des publics encore trop exposés :
- les principaux facteurs accidentogènes (alcool, vitesse, stupéfiants) ;
les personnes les plus exposées (jeunes et usagers des deuxroues).
A La Réunion, les chiffres de l’accidentologie à La Réunion en 2012 font apparaître les indicateurs suivants :
Augmentation du nombre de tués : 45 (+7,1%)-
- Baisse du nombre des accidents corporels : 725 (7,3%)
Baisse du nombre de blessés hospitalisés : 255 (7,3%)
Baisse du nombre total blessés : 893 (9,3%)
"Malgré une hausse affichée en 2012, c’est une tendance forte à la baisse des personnes tuées qui est constatée depuis 2002 à La Réunion" précise la préfecture.
Quant à la gravité des accidents corporels, elle a diminué de moitié en dix ans sur
les routes du département.
"En 2012, le nombre de piétons tués a doublé par rapport à 2013" mais il faut souligner une baisse de "22% du nombre de tués en deux-roues motorisés, comme en 2011". Les autorités constatent également une forte baisse en 2012 du nombre de tués en véhicules légers.
Malgré la baisse du nombre de tués en deux-roues, les autorités poursuivent les efforts engagés sur cette catégorie d’usagers.
Orientations pour l’enjeu deux roues motorisés (2RM)
Sensibiliser et mobiliser les aménageurs routiers (en partenariat avec le CNFPT, les associations d’usagers en moto), aux risques des deux roues motorisés sur les obstacles latéraux, les glissances, l’aménagement en milieu urbain (guide CERTU) et la signalisation des travaux
- Utiliser les médias pour développer la communication sur les deux roues motorisés
(débats, messages aux plus jeunes par des parents...) :
- réseaux sociaux (Facebook,twitter, blog...)
- panneaux à messages variables (PMV)
-Communiquer sur les risques pris par les deux roues motorisés à travers des
témoignages (personnes emblématiques, victimes d’accidents en moto)
- Utiliser les lieux médicaux comme relais de sensibilisation sur les deux roues
motorisés : affichages, vidéos en boucle, campagnes de sécurité routière...)
- Sensibiliser les conducteurs, les professionnels "2RM" (en activité ou en formation), les assureurs, les parents sur : les risques liés au débridage (responsabilité, assurance, fragilité des organes mécaniques...), le défaut de permis (AM – ex BSR)
- Sensibiliser les conducteurs de moto sur l’entretien de leur véhicule
- Poursuivre la communication sur le danger lié aux déversements des matériaux sur la route
- Mieux impliquer les concessionnaires en tant que relais de sensibilisation
- Promouvoir le permis AM dans le cadre du continuum éducatif
- Inviter les motos écoles, en tant que relais de sensibilisation, à exploiter les données de l’observatoire départemental de sécurité routière
- études d’accidentologie sur les 2RM
- vidéos locales, nationales, étrangères (sous réserve de droit de diffusion)
- Aider les jeunes à mieux accepter le port du casque (expérimenter par exemple la
personnalisation des casques)
Contrôle/sanctions
- Dans la lutte contre le débridage, renforcer :
- les contrôles routiers et les contrôles dans les points de vente et de réparations
- Renforcer le contrôle sur les lieux de « pousses »
-Proposer au niveau national une évolution de la constatation dite "PV au vol" qui
prendrait en compte le non port du casque
Équipements de protection individuelle
Le point sur les équipements de protection à destination des motards a été fait ce matin par les autorités. Une fois encore, le marquage « CE » de la norme européenne est obligatoire sur tous les équipements de
protection individuelle.
En ce qui concerne les équipements pour les deux roues motorisés, les normes d’homologation concernent les casques, les gants, les bottes, les vêtements (blousons, pantalons), les coques, les dorsales, les protections thoraciques et les airbags qui sont classés comme étant des EPI.
En résumé, tout vêtement de moto présenté comme étant protecteur doit être homologué en suivant les normes européennes.