Les agriculteurs subissent de plein fouet la sécheresse qui sévit dans l’île. Les récoltes sont maigres et les exploitants perdent espoir.
Pour René-Guy, planteur de tomates au Tampon, la saison est déjà terminée. Elle devrait se finir en février, mais sans pluie d’ici là, il n’y aura plus aucun espoir de récolte. Les tomates n’ont pas atteint leur stade de maturation et elles sont trop petites pour être commercialisées.
Sur cinq parcelles semées sur sa plantation, une seule a été récoltée à 90%, deux ont été abandonnées. Pour Réné-Guy, cette cessation partielle de l’activité est inévitable, "la coupe était essentielle, mais il faut que j’essaie de combattre le problème. Il ne faut pas baisser les bras", confie l’agriculteur.
Un même sort est réservé aux citrouilles. A cette période de l’année, les plants devraient couvrir les tomates et le paillage en plastique et les feuilles plus larges. Mais à la place, les plantes sont frêles et la végétation sèche couvre le terrain.
Cela fait 3 ans que René-Guy subit la sécheresse, mais cette année est la plus dure alors même qu’il est en train de céder l’exploitation à son fils. "Pour moi, il faut l’encourager, mais l’avenir est plutôt négatif. Partir de zéro, c’est difficile", regrette René-Guy.
Le métier d’agriculteur se révèle être de plus en plus compliqué, malmené par la crise et les conditions climatiques changeantes. Pourtant, René-Guy garde le sourire : sa maigre récolte de tomates terminera en "un bon p’tit rougail tomates".