Antenne Réunion
Coup de chaud dans l’est, du jamais vu selon les syndicats d’agriculteurs. Cela fait 4 semaines que la pluie n’est pas tombée. Les producteurs, eux, craignent des pertes conséquentes. Face à des exploitations qui payent le prix fort par manque d’eau.
Sylvain Payet, producteur de cannes, déplore les dégâts de la sécheresse. Bourgeons asséchés et plants plus petits sur son exploitation déjà 4 semaines sans eau sur son exploitation.
"Là si on n’a pas un grain de pluie, c’est parti pour mourir. "
La vanille souffre aussi du manque d’eau. Sandrine Bénard est obligée d’arroser trois fois par jour une partie de son exploitation, fait exceptionnel en cette période de l’année : "sous l’ombrière, on a la chance d’avoir l’irrigation donc on peut arroser mais sous le sous-bois pas d’irrigation c’est la pluie, qu’on attend avec impatience"
Sur cette exploitation, les sols ne sont pas irrigués si la pluie n’arrive pas dans les prochains jours, Dominique Clain, agriculteur et président du syndicat Upna craint de grandes pertes. "Sur ce champ, ça peut varier entre 40 et 50 % de pertes. La canne manque de la pousse. On vient de subir une campagne très très mauvaise. Personnellement, je n’ai jamais eu un revenu aussi faible de cette campagne. C’est une première et quand on voit cette sécheresse dans l’Est on ne sait pas comment va être la campagne 2025. "
L’Office de l’eau de l’eau constate de son côté un assèchement historique des rivières. Une consommation responsable est conseillée afin de préserver la ressource en eau : "Tout le monde est appelé à être beaucoup plus raisonné et sobre et à avoir une approche un peu plus résiliente en cette période de l’année. Ce n’est pas simple. Il fait de plus en plus chaud pour les acteurs agricoles il y a la repousse de la canne, donc il y a un besoin supplémentaire en eau",
A quelques jours de la nouvelle année le retour de la pluie est le premier vœu de ces agriculteurs.