La première centrale houlomotrice de France pourrait voir le jour fin 2011 au large de Saint Pierre via le projet Seawatt qui prévoit un investissement de 25 millions d’euros pour relever le défi. Pour l’heure, il manque 8 millions d’euros pour convertir l’énergie de la houle en électrice, sans générer de gaz à effet de serre.
Labellisé par le Pôle compétitivité Capenergies depuis le 2 mars dernier, le projet Seawatt s’inscrit pleinement dans le cadre du développement des énergies renouvelable. Ce projet 100% propre vise à lancer la toute première centrale houlomotrice de France au large de Saint Pierre afin de convertir l’énergie de la houle en électricité, le tout sans pollution.
A noter : cette labellisation intervient quelques mois avant le lancement de la deuxième phase du projet, à l’issue des 1ères études d’impact.
Le coût total d’investissement du projet Seawatt s’élève à hauteur de 25 millions d’euros mais pour l’heure, il reste à trouver 8 millions d’euros pour passer à la phase deux puisque les études d’impact touchent à leur fin. La prochaine étape est claire : il s’agit d’installer au large de Saint Pierre - précisément à proximité du Pic du diable - un démonstrateur capable de produire de l’électricité via la houle. Pour cela, cinq Pelamis - ressemblant à des serpents de mer - doivent être mis en place.
Ces cinq machines d’une puissance totale de 5 mégawatts devrait être mises en service à la fin de l’année 2011. Un pelamis est composé d’articulations qui captent l’énergie des vagues ; Le mouvement des vagues agit dans chaque articulation de la
structure et ce mouvement est utilisé pour produire de l’électricité. Pour plus de précision, il s’agit d’une "structure semi-émergée, composée de quatre cylindres reliés par des articulations, ce serpent métallique est positionné dans la direction de propagation de la vague. Le mouvement des vagues agit dans chaque articulation sur un vérin hydraulique qui envoie du fluide haute pression vers une turbine pour produire de l’électricité".
Ce projet a été financé jusqu’à maintenant par la Région, l’Ademe et la Civis mais sur les 25 millions d’euros d’investissement prévus par Seawatt pour la mise en oeuvre de la phsa deux, une partie provient des fonds propres apportés par les actionnaires, une autre via le système de défiscalisation mais il reste 8 millions d’euros à débloquer. La labellisation de ce projet par Capenergies devrait permettre l’obtention de l’aide de l’Ademe et de l’Europe.
L’objectif de ce projet titanesques est d’alimenter 20 000 foyers en électricité propre d’ici à 2015 mais pour l’heure, il est indispensable de boucler le financement de Seawatt pour que la Réunion soit la première Région de France à bénéficier d’une centrale houlomotrice, 100% propre !