Au lendemain de l’annonce de trois mesures phares de la préfecture, le représentant de l’Organisation Non Gouvernementale Sea Shepherd s’est exprimé, estimant qu’il y a d’autres solutions que les prélèvements.
L’antenne réunionnaise de l’ONG Sea Shepherd est sortie de son silence au micro d’Antenne Réunion pour dénoncer la pêche des requins, confirmée hier par la préfecture. Pour les militants de Sea Shepherd, agir dans la précipitation ne sert à rien. Farouchement opposés aux prélèvements de squales, ils estiment qu’il existe d’autres solutions bien moins violentes pour éviter de nouveaux drames.
Si l’accélération du marquage des requins et le renforcement de la surveillance de certains spots de surf -également annoncés hier à l’issue de la réunion à la préfecture - sont plutôt bien accueillis par l’association, Sea Shepherd Réunion s’insurge contre les prélèvements de requins qu’ils n’hésitent pas à qualifier de battue.
"Nous pensons que cela ne résoudra absolument pas le problème de la sécurité du surf ici à la Réunion", estime Stéphane Girard, coordonnateur pour le groupe local de sea Sheperd. Pour ces passionnés de la mer la dangerosité de la maladie de la ciguatera n’est plus a prouver et des recherches supplémentaires ne sont pas utiles.
Sea Shepherd propose d’autres solutions : un changement des pratiques, à travers l’arrêt des activités en eau trouble ainsi que le renforcement des dispositifs d’aide aux surfeurs via les vigies mais aussi à travers un dispositif permettant d’évaluer le risque.
L’ONG prend également la défense de la réserve marine qui n’aurait pas eu selon elle d’impact direct sur le présence de squales. Sea sheperd Réunion regrette la pression qui pèse sur les élus qui ne leur permettrait pas de décider sereinement des mesures à prendre. Ils se veulent favorables a une régulation normale de la nature et espèrent aussi que des études seront menées sur la ferme aquacole de Saint Paul, qui pourrait favoriser la présence de squales dans la zone.