Antenne Réunion
La tension est vive au sein du temple tamoul Karly à la Saline les hauts, et ce sur la lutte de pouvoir pour accéder à la présidence du lieu de culte. D’un côté les partisans de l’ancien président du temple ; et de l’autre l’actuel président entouré de la nouvelle génération. Acte de vandalisme, consommation d’alcool, les 2 camps se renvoient la balle.
Un temple tamoul est au coeur d’un conflit de générations ; d’un côté l’ancien président accompagné des membres de fondateurs, de l’autre l’équipe dirigeante en place depuis 3 ans.
"Pendant les trois années, ils n’ont rien dit. Ils n’ont rien fait, ils n’ont rien bougé. Aujourd’hui monsieur ramochéti se proclame président de l’association avec une liste de privilège déposée à la sous-préfecture", témoigne Jean-Yves Talassia, Président de l’association Hindoue de la Saline.
Chaque groupe a reçu un récépissé déposé en préfecture qui ne donne pas valeur d’autorisation de gouvernance. L’actuel président s’insurge. Le temple a été vandalisé et dimanche dernier les fidèles ont dû faire leur cérémonie à l’extérieur. "Apparemment, j’ai une équipe de jeunes derrière moi. Je suis en train de former des jeunes un peu à la rue, je les emmène vers le temple, mais les anciens n’acceptent pas ça par rapport au fait qu’ils sont jeunes", poursuit-il.
En face on revendique une légitimité, celle de représenter les membres fondateurs du temple. "On a la chance d’avoir 2 ou 3 descendants de membres fondateurs. Mais eux ils n’ont pas ça, ils ont que les jeunes, dynamiques. Nous on veut que tout le monde viennent ici, tout le monde on fait un groupe tout le monde ensemble", estime Jean-Marc Ramouchetty, ancien président du temple.
Eux reprochent aux jeunes de consommer de l’alcool à proximité du temple de quoi provoquer la colère de la fille de tonton Manikon l’un des membres fondateurs du temple en 1940. "Il faut avoir un respect pour le temple et pour ces 5 personnes-là. Depuis que l’on a mis en association en 1979, il y a toujours eu des problèmes au sein du temple".
De son côté la fédération tamoule, à laquelle les 2 associations sont adhérentes, appelle au calme. "Nous souhaitons rencontrer les deux parties au cours d’une médiation. La demande a été faite. Nous lançons un appel à l’apaisement sur ce dossier", déclare la fédération.
Tous les espoirs sont donc de mises pour renouer le dialogue entre les fidèles idéalement avant le 7 juillet prochain, jour de la fête Karly.
