Salazie, l’un des trois cirques de l’île, n’est accessible par la route que depuis Saint-André. Étant un village relativement isolé et avec la crise sanitaire du Covid-19, les gramounes étant considérées comme à risque, ont ressenti la solitude.
Les gramounes de la commune avaient l’habitude de piétiner tous les dimanches les pistes de danse aux quatre coins de l’île. La crise sanitaire du coronavirus a fortement impacté leur vie. Les personnes du 3e âge, étant considérées comme à risque, ont moins de sorties organisées.
"Ça manque beaucoup de sortir un peu, de danser. Pour nous, la danse c’était un des sports qui nous rendait service. Moi-même depuis que j’ai cessé d’aller danser, j’ai des douleurs", confie un des gramounes.
Conséquence de la crise sanitaire, 14 bals ont été annulés. L’animateur de la 3e jeunesse, Joël Bègue, s’organise et met des actions en place pour apporter aux Salaziens un peu de gaieté dans leur quotidien.
"Ce qu’on a fait il y a 7 ou 8 mois, on a eu des petits groupes. Je prends exemple, on a eu un petit groupe sur le Tampon, sur l’Entre-Deux, un peu partout, et on sortait. Si j’invitais ces gens-là chez moi, à Salazie, un dimanche, l’autre dimanche c’était au tour de l’autre groupe mais toujours avec 8 à 10 personnes." précise l’homme
Grâce à Joël Bègue, les gramounes profitent chez lui de moments de convivialité et sont heureux de pouvoir discuter, chanter et danser.
"Ici c’est le réconfort, c’est l’amour, l’amitié, qu’on retrouve. Et puis, je me sens plus forte maintenant en rentrant à la maison.
"Ce que j’aime, c’est discuter avec les autres."
Les gramounes attendent avec impatience de pouvoir se déhancher lors des bals organisés pour le 3e âge. En attendant, ils tentent de se rassembler, en nombre restreint, pour prendre du bon temps tout en respectant les gestes barrières.