La fin de la saison des baleines approche et ce sont 230 cétacés qui ont été observés au larges des côtes réunionnaises en quelques mois. Les professionnels de la mer évoquent une bonne saison même si les chiffres sont inférieurs à ceux de 2017. Cette année a en revanche été marquée par des incidents liés au mauvais comportement des curieux.
Si la saison des baleines n’est pas tout à fait terminée, 230 mammifères ont déjà été identifiés le longue des côtes réunionnaises cette année.
L’océan Indien compte de nombreux sites favorables à la reproduction et La Réunion reste un endroit privilégié.
Laurent Mouysset, directeur de l’association Globice, raconte : "On est sur une très bonne saison, pas aussi bonne que l’année dernière. Par contre, elle est plus longue puisqu’elle a commencé mi-juin et elle est toujours en cours."
Il ajoute : "Dans leurs stratégies, elles visitent plusieurs sites de reproduction. Le long des côtes malgaches on constate qu’elles ont certaines zones où elles vont transiter, elles ne vont pas s’arrêter. Et d’autres sites où là elles vont s’arrêter pendant plusieurs jours, même plusieurs semaines."
Pour savoir combien de baleines ont baigné dans les eaux réunionnaises, des équipes de professionnels sont envoyés sur le terrain afin de les identifier.
Vanessa Estrade, chargée d’étude scientifique Globice, explique : "On prend en photo la face ventrale de la caudale quand elle l’expose et chaque baleine a son propre pattern de coloration. On lui donne un petit nom et ça permet de l’identifier et de la suivre au cours de la saison voire d’une saison à une autre car parfois certaines baleines reviennent."
Les sorties et les mises à l’eau sont fréquentes pendant la pleine saison. En septembre dernier, une baleine à voulu éloigner des baigneurs d’un coup de nageoire. Les scientifiques mettent l’accent sur les responsabilités de chacun.
Mayeul Dalleau, chargé de projet au sein du CEDTM (Centre d’Etude et de Découverte des Tortues Marines), détaille : "Déjà la baleine est sur son site de reproduction donc le comportement de défense du baleineau est naturel. Dans le cas de Méréva, ça a donné lieu à une réponse avec un comportement assez systématique de venir au contact des baigneurs ce qu’on a pu voir sur les vidéos qui ont tourné sur les réseaux sociaux."
Il ajoute : "Une baleine qui est dérangée, notamment une femelle qui va défendre son baleineau, va avoir plusieurs signes. Un comportement qu’on dit agonistique de défense qui sont les mêmes qu’adoptent les baleines à bosse notamment lorsqu’elles défendent leurs petits face à des prédateurs comme les orques."
Dans un projet d’arrêté ministériel Viviane Malet, sénatrice réunionnaise, souhaite encadré d’avantage l’approche des baleines. Une nouvelle réglementation pourrait entrer en vigueur l’année prochaine.
Cette année, plusieurs incidents ont été recensés lors d’observation de ces mammifères marins. Le mot d’ordre est de renforcer la sensibilisation afin de préserver la tranquillité de ces cétacés menacés par l’Homme.