L’oeillet est une fleur colorée très prisée à La Réunion surtout par la communauté tamoul pour ses célébrations religieuses. Dans l’Est de La Réunion et notamment à Sainte-Suzanne, le paysage est sublimé par les champs de fleur.
"Des grosses fleurs comme ça c’est pour des décorations et les petites les gens préfèrent pour faire des maalais", explique Jérôme Sornom, cultivateur à Sainte-Suzanne.
Voilà une petite étrangère importé du Mexique à La Réunion qui se porte très bien sous le soleil de l’île.
Utilisée pour soigner la toux, la fièvre et l’eczéma, cette fleur surnommée "oeillet malbar" à La Réunion est très répandue dans les fêtes religieuses.
Jérôme Sornom les cultive depuis une quinzaine d’années, la religion tamoul est son fond de commerce.
Le cultivateur explique : "Essentiellement c’est surtout les clients qui font des cérémonies qui achètent beaucoup les fleurs. Pour les fêtes, cérémonies, baptêmes, mariages ou enterrements."
Il ajoute : "Il y a des gens qui aiment les gros pom-pom pour les décorations et après certains préfèrent des moyennes fleurs pour faire des maalais, ça dépend des gens."
Selon sa couleur, la fleur est plus ou moins résistante. Après avoir vu tous ses oeillets mourir au passage de la tempête tropicale Fakir, Jérôme a choisi le jaune et le orange qui supportent mieux la pluie.
Il raconte : "C’est une des fleurs que j’apprécient le plus. Quand il pleut beaucoup elles peuvent avoir des maladies, les blanches dans l’Est n’aiment pas trop la pluie."
L’oeillet est une fleur populaire qui séduit aussi les fleuristes. Pascaline, fleuriste explique : "Elle a un parfum que j’aime bien et puis c’est une fleur qui est fraîche et douce en général. Comme les thèmes maintenant c’est beaucoup champêtre ça plaît aussi aux clients."
Elle ajoute : "On les utilisent plutôt pour le deuil et sa signification c’est ardeur."
Une fleur pour donner de l’ardeur et du courage aux personnes endeuillées, l’oeillet est aujourd’hui presque aussi prisé que les roses. 12 milliards de tiges sont vendues chaque année.