Antenne Réunion
Dépolluer, traiter, transformer une friche dégradée sur la Zone de Cambaie, en vue d’aménager un Pôle économique d’avenir pour La Réunion. C’est l’objectif du Projet « Défi Héva » mené en collaboration entre la ville de Saint-Paul, le Territoire de l’Ouest, l’État et l’organisme Opale. À terme, la zone qui jusqu’ici accueille sur 25 hectares, des entreprises de stockage de matériaux, de véhicules polluants, pourrait favoriser la création d’emploi.
Derrière son classement agricole, la zone est depuis longtemps dénaturée par des activités industrielles non réglementées. Pour y remédier, Opale et les autorités compétentes lancent le projet Héva, qui vise à transformer cet espace pollué en un pôle économique durable. Une initiative bien accueillie par les riverains.
Accompagné d’un médiateur foncier, Opale commence par dialoguer avec les occupants, afin de libérer les terrains, comme l’explique Jacques Tanguy, président d’Opale. « La libération, ça a pris bien 2 ans. Ce sont des échanges, un accompagnement, parce qu’il y a aussi des emplois à la clé. Désormais, on a une parcelle qui est parfaitement libre, dépolluée. Des travaux de réalisation d’un bâtiment industriel sont en cours, pour y implanter une entreprise d’engrais. »
Une fois libéré, le terrain est soumis à des sondages dans le sol, afin de déterminer son taux de pollution. « L’étude documentaire a indiqué qu’il y avait des suspicions de pollution du fait de la présence d’engins et d’éventuelles maintenances de ces engins, indique Benoît Zimberger, directeur du développement d’Opale. Quand on a réalisé les sondages, on a effectivement confirmé la présence d’hydrocarbures. »
Quand les analyses sont positives, les terres sont traitées sur place. Les matériaux les plus grossiers, souvent non pollués, sont réemployés pour les travaux futurs. Les particules fines, plus chargées en polluants, sont stockées sous bâche pour éviter leur dispersion, souligne Maxence Mondeme, chef de projet en charge de l’opération : « Des analyses complémentaires ont été faites sur ces terres pour vérifier que les seuils sont toujours dans les normes et selon leur catégorisation, ils seront évacués, soit dans un centre de traitement agréé, soit utilisé sur des futurs chantiers. »
Objectif en 2030 : remettre aux normes l’ensemble du site. À la clé, plus de 1 000 emplois attendus dans différents secteurs : stockage de matériaux, bâtiment et activités artisanales.