A Saint-Joseph, seize familles vivent dans des conditions très difficiles à Jean-Petit, dans des logements jugés indécents par l’ARS. Une procédure en justice a été lancée pour "rétablir des conditions dignes". Infiltrations d’eau, moisissure, mauvaises odeurs... Les familles montent au créneau.
16 familles vivent dans des logements insalubres dans le quartier de Jean-Petit à Saint-Joseph. Après avoir déclaré ces logements "indécents", l’ARS a demandé au bailleur social d’effectuer des travaux dans les plus bref délais mais à ce jour, rien n’a été réalisé selon les locataires.
Les locataires ont donc saisi la CNL (Confédéation National du Logement) qui engage une procédure en justice pour rétablir des conditions dignes.
Samuel vit dans un logement déclaré "indécent" et il a accepté de témoigner. Des infiltrations d’eau à de nombreux endroits dans son domicile de Jean-Petit ont engendré une couche épaisse de moisissure mais aussi une forte odeur... Inquiet, il n’ose même plus dormir dans les chambres, c’est donc dans le salon que vit la famille.
Dans le même lotissement, un voisin de Samuel est contraint d’éponger de l’eau plusieurs fois par jour dans son logement. Sur près d’un mètre de haut, la moisissure est partout, les murs sont trempés... D’autres locataires sont confrontés à des problèmes électriques en raison de ces infiltrations d’eau.
Au total, 16 locataires du lotissement tirent la sonnette d’alarme et alertent la Confédération Nationale du Logement (CNL). L’ARS (Agence Régionale de la Santé) qualifie ces logements d’indécents et demande au bailleur social de faire des travaux. Une action en justice est lancée.
De son côté, la SHLMR affirme avoir été informée de deux sinistres en 2017. Ce bailleur prévoit de prendre des mesures conservatoires rapidement, mais aussi d’effectuer une déclaration d’assurance décennale pour l’ensemble du lotissement. Il s’agit de voir si le manque d’aération est en cause. Dans le meilleur des cas, les travaux pourraient débuter au plus tôt, au mois de décembre.