Saint-Denis : des habitants situés en zone rouge refusent toujours de quitter le quartier la Colline, au Bas de la Rivière

Plus de 4 mois après le passage de Garance, les stigmates sont encore visibles. Une famille a accepté d’être délocalisée avec l’aide de la mairie mais certains refusent encore de partir malgré la dangerosité du terrain. "Ils mettent la pression de la police, ça fait 2 fourgons de police municipale et voitures de BAC pour me donner un papier qui notifie que dans 15 jours, il faut que je parte de chez moi en tant que propriétaire. Maintenant, c’est du grand n’importe quoi", témoigne un habitant.

D’autres ont accepté d’être relogés mais sont toujours dans l’attente d’un nouveau foyer. C’est le cas de Bernard Grondin qui habite depuis près de 60 ans à la Colline. "On ne peut pas rester où les routes ne sont plus arrangées, où le téléphone coupe, on ne peut pas retourner en arrière".

Les services de l’Etat se sont réunis ce mercredi après-midi pour présenter le dispositif de prise en charge des habitants de la Colline. L’Etat est formel : aucune solution technique n’est envisageable. La situation géologique ne permet ni de sécuriser la zone ni de maintenir les habitants sur le quartier de la Colline. "Cette rivière connaît en période de crue un régime torrentiel, ça veut dire que ça va très vite, ça vient de plus de 1 000 mètres de haut, 1 600 mètres de sommet et des blocs énormes et le lit de la rivière se promène entre ces deux remparts. C’est dangereux d’habiter dans ces secteurs là", explique Philippe Grammont, directeur de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL).

La mairie de son côté assure accompagner les sinistrés. "Les clés d’appartement réservés pour ces familles les attendent et les appartements sont équipés, ils peuvent les recevoir à tout moment", explique Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis. 

Un arrêté de la mairie a également été annoncé lors des fortes précipitations , les habitants encore présents à la colline devront impérativement quitter les lieux.