Avec la crise, les Réunionnais sont de plus en plus nombreux à retarder le changement de leurs pneus et à les remplacer par des occasions. Certains vont même jusqu’à sacrifier leur sécurité pour faire des économies.
A cause de la crise, les automobilistes sont de plus en plus nombreux à repousser le changement de leur pneus usés. Et quand ils se décident à les remplacer, ils se tournent vers des secondes mains. Cette tendance profite aux notamment aux casses automobiles de l’île.
L’usure des pneus peut-être accélérée par plusieurs choses comme une pression insuffisante, des virages à répétition, une exposition prolongée au soleil mais aussi par la chaleur. Lorsque les pneus sont retirés car trop usés, ils finissent leur route chez un déconstructeur automobile. Là, ils partent soit pour le recyclage soit à la revente.
A l’unité, le prix d’un pneu d’occasion tourne autour de 15 à 40 euros, contre 150 euros en moyenne pour du neuf. Le choix est vite fait pour certains automobilistes, parfois au détriment de leur sécurité.
Chez un déconstructeur automobile de Sainte-Marie, plus d’un millier de pneus attendent d’être vendus. Ces derniers ne sont couverts par aucune garantie mais les vendeurs assurent réaliser les vérifications obligatoires avant de les revendre. La demande est très forte, certains modèles sont en rupture de stock.
Pour les installateurs de pneus neufs, le constat est clair. Le marché de l’occasion ne cesse de gagner le terrain. Les clients s’arrachent les premiers prix et c’est sans surprise que le chiffre d’affaires de Mohamed Gulamhussen a été réduit de moité. "Avec la concurrence, les revendeurs, on est obligés de baisser les prix", déplore-t-il.
Afin d’éviter d’user ses pneus trop rapidement, il est préconisé de vérifier leur pression une fois par mois et avant de faire de la grande route, soit plus de 50 kilomètres.