D’ici quelques années la Route des Tamarins va prendre un nouveau visage grâce au travail de végétalisation effectué depuis deux ans et qui continue en ce moment, entre l’Eperon et l’Etang Salé.
Semé depuis bientôt deux semaines, le gazon devrait investir complètement l’aire de repos de la Ravine Tabac, d’ici deux mois à l’issue d’un arrosage intensif.
Pour l’instant les quelques 500 000 végétaux situés entre la zone de l’Eperon et l’Etang salé bénéficient eux aussi d’un arrosage manuel, un secteur où seules les plantes les plus robustes résisteront car très vite, la main de l’homme s’effacera pour laisser faire la nature.
Rien à voir avec les 26 000 végétaux bichonnés depuis deux ans dans cette pépinière : des frangipaniers, des figuiers rampants, des palétuviers gris ou encore des kumquats... Une trentaine d’espèces environ qui seront plantés le mois prochain entre Saint-Paul et l’Eperon et qui profiteront de deux ans et demi voire trois ans d’entretien, mais pas plus.
Roland Richard (contrôleur divisionnaire au conseil régional) explique :
"Il faudra à ce moment là que toutes les plantes se débrouillent toutes seules, c’est à dire qu’elles seront sevrées. On ne leur donnera plus d’eau. Elles se seront à priori acclimatées et habituées à leur nouveau territoire".
Et pour faciliter cette acclimatation, d’étranges couvertures investissent les abords de la Route des Tamarins ces derniers jours : Près de 60 000 mètres carrés de paillage, constitué essentiellement de fibres de coco et placé au-dessus du réseau d’arrosage goutte à goutte.
Roland Richard précise :
"C’est un matériel qui va absorber l’eau et qui va empêcher une trop grande évaporation quand on va arroser. Deuxième avantage, c’est que ça va éviter la concurrence sauvage des plantes que l’on ne va pas planter. Et en dernier lieu, c’est un matériau organique qui va se décomposer au fil du temps et d’ici trois ans on ne le verra quasiment plus et il va enrichir la terre en faisant de l’humus et en se décomposant."
Et pour ce qui est des tamarins pour la Route du même nom, ils sont déjà plantés mais il faudra attendre une dizaine d’années avant de les voir s’imposer dans le paysage.
Coût total pour la végétalisation des secteurs 1 et 2 : 14,7 millions d’euros
secteur 1 : De Saint Paul à l’Eperon
secteur 2 : De l’Eperon à l’Etang-Salé