Face à une implication décriée, l’IRD (Institut de recherche pour le développement) a tenu à répondre à ses détracteurs. L’instance rappelle ses objectifs et réaffirme son engagement dans le programme CHARC.
L’Institut de recherche pour le développement (IRD) a fait une mise au point sur son implication dans le dossier du risque requins et du programme CHARC (Connaissance de l’écologie et de l’habitat de deux espèces de requins côtiers sur la côte ouest de La Réunion). Ce programme, qui concerne l’étude des requins bouledogues et tigres dans la zone, prévoit notamment le marquage de ses deux espèces, afin de décrypter leur comportement.
Souvent pointé du doigt et accusé de ne pas assez communiquer sur le sujet, l’institut a rappelé, jeudi 24 avril, que "les résultats du programme sont transmis régulièrement aux autorités compétentes". L’IRD nuance : "En raison des enjeux particuliers de cette étude, l’IRD a le souci de communiquer régulièrement au grand public les résultats et avancées du programme, toujours en cours, au fur et à mesure de leur disponibilité, aussi rapidement que possible après une phase de validation préliminaire".
Des résultats définitifs sont attendus fin 2014, date à laquelle le projet doit s’achever. Les résultats et rapports intermédiaires sont disponibles dans un espace dédié sur le site internet de l’IRD à La Réunion.
L’institut de recherche pour le développement a tenu à rappeler ses missions et objectifs. "Il s’agit de réaliser, pour la première fois, un état des lieux des connaissances sur ces requins et sur leur présence aux abords des côtes réunionnaises", explique la structure dans un communiqué. Deux expériences ont été menées par les scientifiques : La première consiste à suivre pendant un an 80 requins grâce à un appareillage acoustique, la seconde consistait à surveiller par vidéo des cages aquacoles installées dans la baie de Saint-Paul.
Deux grands axes ont été fixés par l’IRD :
- Identifier les micro-habitats des espèces (lieux de chasse et lieux de repos) ainsi que les périodes d’occupation de ces micro-habitats.
- Établir les relations entre les caractéristiques biologiques et comportementales ainsi que les conditions environnementales observées dans ces micro-habitats pour construire un modèle de présence/absence des deux espèces ciblées.
"Il ne s’agit pas d’un programme de prévention du risque requin en tant que tel - les mesures de prévention et d’information du grand public ne relèvent pas de la responsabilité des chercheurs - mais de fournir des données essentielles qui serviront par la suite à la prise de décision des pouvoirs publics", a précisé l’IRD.