La population saint-leusienne n’apparaît pas traumatisée par l’affaire des requins. Toutefois, les restaurateurs redoutent eux que ces événements - s’ils venaient à se multiplier - finissent par provoquer une baisse de leur chiffre d’affaires.
Pour les Saint-Leusiens interrogés ce jeudi, il n’y a pas plus de requins qu’avant et il n’y a pas lieu de céder à la panique. Les ailerons aperçus par un touriste hier n’étaient pas ceux d’un requin. C’est une raie-aigle qui a été observée comme l’a confirmé l’équipe de l’Aquarium de la Réunion après avoir étudié les clichés pris par le baigneur.
Pas de psychose mais une certaine inquiétude du côté des restaurateurs. Les professionnels craignent en effet que ces apparitions de requins avérées ou imaginaires n’affectent leur business sur le long terme. Cette mauvaise publicité pour la station balnéaire de Saint-Leu pourrait en effet impacter le chiffre d’affaires des commerçants. A Saint-Gilles en tout cas, les attaques de squale ont eu de lourdes conséquences sur le plan économique. Les professionnels de Saint-Leu accusent une trop grande médiatisation de ces événements.
Les arrêtés signés par la Municipalité sont aussi pointés du doigt dans la mesure où ils contribuent selon les professionnels à faire fuir la clientèle. Face à ces critiques, la Mairie de Saint-Leu rappelle que ces mesures ont été prises pour garantir la sécurité des usagers et qu’il ne s’agit en aucun cas de dramatiser les événements. Demain, le risque requin sera une nouvelle fois au coeur des débats. Une réunion aura lieu en Mairie de Saint-Leu, avec les représentants de l’Etat.