Les dockers du Port-Est, en grève illimitée depuis mardi, attendent beaucoup des négociations qui se tiendront aujourd’hui. Pour l’heure, l’activité portuaire est totalement bloquée.
9ème jour de grève pour les dockers du Port Est et une journée cruciale en perspective. Ce jeudi après-midi, la question des négociations annuelles obligatoires qui est au coeur des revendications des dockers sera abordée, à l’occasion d’une réunion extraordinaire.
Jusqu’ici les discussions entre la Direction et les représentants des travailleurs n’ont abouti sur aucun accord. Les employés de la SAMR, en grève depuis mercredi 19 septembre, ont haussé le ton cette semaine et durci le mouvement.
Rejoints par les salariés des entreprises de manutention SOMACOM et SGM, ils bloquent désormais l’accès au Port Est. Plus aucun camion ne peut pénétrer ni sortir de l’enceinte portuaire. Conséquence : plus d’un millier de conteneurs destinés à l’import et à l’export sont en souffrance et les acteurs économiques tirent la sonnette d’alarme.
Alimentation, produits industriels, matières premières : des tonnes de marchandises attendent d’être traitées. Hier, les présidents des trois chambres consulaires ont appelé les acteurs de ce dossier sensible à reprendre le dialogue pour empêcher "l’asphyxie" de l’économie locale, déjà mise à mal par le contexte économique difficile.
Chaque jour depuis le début du conflit, les commerçants perdraient entre 3000 et 4000 euros. La grève des dockers toucherait surtout la grande distribution qui voit ses stocks diminuer. Ce mercredi, Bernard Leonetti, le Président du groupe Mado, a écrit au Préfet car les rayons de ses parfumeries se vident et les pertes s’accumulent. L’entrepreneur demande aux autorités la tenue d’un service minimum.