Le Président de la Fédération Nationale des Transporteurs Routiers (FNTR) a refusé d’assister à la réunion organisée à la Préfecture. Jean-Bernard Caroupaye estime que l’heure n’est plus aux discussions mais aux négociations. S’il conçoit que la baisse de 25 centimes peut être difficile à mettre en place, il exige que les acteurs économiques et politiques formulent des propositions concrètes et proposent une baisse des prix à la pompe.
Pour Jean-Bernard Caroupaye, "C’est le calme avant la tempête". Le Président de la Fédération Nationale des Transporteurs Routiers (FNTR) a exprimé sa colère sur les ondes d’Antenne Réunion radio ce vendredi. La table ronde prévue à la Préfecture devait concerner la problématique du coût de l’énergie et de son utilisation à la Réunion. Mais à peine commencée, la rencontre a tourné court. Alors que la population se mobilise aux quatre coins de l’île pour protester contre la vie chère, les professionnels de la route reviennent sur le devant de la scène et se disent prêts à entamer une nouvelle grève illimitée.
Poussé par les transporteurs, Jean-Bernard Caroupaye a appelé à la mobilisation générale. Evoquant les craintes grandissantes des Réunionnais et le cri d’alarme de la population, le Président de la FNTR a estimé que le temps des débats est terminé. Le représentant des transporteurs a encore interpellé le Préfet ce vendredi, afin que de nouvelles négociations soient menées avec l’ensemble des protagonistes du dossier carburants. Les acteurs économiques et politiques ont assuré d’une même voix que la baisse de 25 centimes des prix des carburants est difficilement réalisable. Selon le Président de la FNTR, ces déclarations ne suffisent pas. Des propositions concrètes doivent être faites aux transporteurs. Ces-derniers rejettent d’ailleurs le calendrier proposé par le Préfet Michel Lalande et exigent une baisse rapide des prix à la pompe.
Le Président de l’Intersyndicale des Professionnels de la Route Hugues Atchy et le Président de l’Alliance des Réunionnais Contre la Pauvreté se sont entretenus avec le Préfet. Jean-Hugues Ratenon regrette que le calendrier soumis par le Préfet soit calé sur le calendrier électoral. Jean-Hugues Ratenon considère que "c’est désormais à la population de prendre en main cette bataille".