Antenne Réunion
Depuis le lancement de cette campagne, ce sont plus de 3 000 personnes qui ont fait le choix de se faire vacciner contre le chikungunya, et parmi ces vaccinés, ce sont 15 cas d’effets indésirables qui sont survenus. Trois réactions graves dont un mort. Conséquence : les seniors pourtant prioritaires au départ sont désormais retirés de la vaccination. Et la décision, elle fait évidemment largement réagir.
Au lendemain de l’annonce d’un décès lié au vaccin contre le Chikungunya, une question est sur toutes les lèvres, comment le vaccin a-t-il pu être autorisé.
"Les autorités, c’est scandaleux. Je pense que le directeur de l’ARS devrait démissionner. Bien sûr qu’on a peur, d’autant plus que le vaccin du covid c’était un scandale, là ça recommence avec le vaccin du chik" "Le gouvernement dit qu’il faut se vacciner mais on a plus confiance en le vaccin" "On nous prend pour des cobayes, à faire des tests pour les vaccins dont on ne connaît pas l’efficacité. On continue à se soigner aux médicaments ou aux plantes"
Chez ce tisaneur l’affluence ne faiblit pas. Depuis le début de l’épidémie, il affirme voir défiler de nombreux clients en quête de remèdes pour prévenir ou soigner la maladie. "C’est la tradition qui nous permet de faire un travail extraordinaire. Jusqu’à présent personne n’est décédé avec nos médicaments. Les plantes qu’on vend on les trouve aussi en pharmacie, on n’invente pas une plante."
Pour rappel, 2 000 personnes seraient vaccinées à ce jour selon la Haute Autorité de Santé, le 16 avril 6 cas d’effets indésirables graves dont 5 hospitalisations pour des manifestations cardiaques ou neurologiques avaient été recensés. Le 25 avril, le nombre de cas était monté à 15 pour arriver au 26 avril à une suspension du vaccin pour les plus de 65 ans.
Rencontré hier, le directeur de l’ARS, Gérard Cotellon, continue de promouvoir le vaccin pour les 18 à 64 ans "La recommandation a changé, maintenant c’est les plus de 18 ans comorbidités, et puis par ailleurs ça reste une vaccination du voyageur, c’est à dire que les personnes qui vont en zone d’épidémie, il est recommandé de se faire vacciner. C’est sur la base du volontariat."
Si la campagne de vaccination a été suspendue pour les plus de 65 ans, la défiance pourrait désormais s’étendre aux plus jeunes. Problème, sur plusieurs sites la promotion de la vaccination pour les personnes âgées reste toujours en ligne.