Les esprits se sont échauffés ce vendredi au Département. Dans l’affaire des ex-salariés de l’Arast, la Présidente du Conseil Général a fait une annonce aux travailleurs sociaux en attente de leurs indemnités de licenciement. Nassimah Dindar propose une avance de 50% de ces indemnités mais cette mesure ne concerne que les salariés qui n’ont pas entamé de procédure judiciaire à l’encontre du Conseil Général.
Nassimah Dindar a reçu ce vendredi le Conseiller Territorial du Défenseur des Droits, Didier Lefevre, pour discuter du dossier des ex-salariés de l’Arast. La Présidente du Département s’est également entretenue avec le Président de l’Union Régionale CFTC Arnold Louis.
Durant tout l’après-midi, les six grévistes de la faim qui campent devant les grilles du Département depuis plusieurs semaines ont occupé le hall du Conseil Général. Les mesures annoncées au terme d’une réunion sous tension ont suscité la colère de nombreux grévistes.
Les textes ont été modifiés à plusieurs reprises ce vendredi. Dans sa dernière version, le document soumis par les ex-salariés de l’Arast demande que l’intégralité des travailleurs sociaux laissés sur le carreau perçoivent leurs indemnités de licenciement. A l’issue de cette réunion, les grévistes ont indiqué qu’ils poursuivraient leur mouvement de mobilisation jusqu’à ce que leurs revendications soient entendues.
Communiqué du Conseil Général :
Suite aux deux réunions qui se sont tenues ce vendredi au Conseil Général, d’une part entre la Présidente du Conseil Général et M. Lefevre, représentant du défenseur des droits, et d’autre part entre la Présidente du Conseil général et M.Arnold Louis, Président de la CFTC, entretien auquel ont participé l’avocat du Conseil Général et M.Lefevre :
Le Conseil Général a fait part de ses propositions constructives qui s’expriment à deux niveaux :
- d’une part concernant les 241 ex-salariés qui d’une manière volontaire ne se sont pas à ce jour engagés dans une procédure contentieuse, et les 87 ex-salariés qui sont aujourd’hui en attente d’une décision du Conseil de prud’hommes, dont les salariés protégés, le Conseil général propose aux AGS de remplir leur mission, à savoir d’indemniser ces personnes étant entendu que le Conseil général s’engage à avancer 50% des sommes que verseraient les AGS, et ce sous forme d’une avance sous forme de concours. Selon les décisions de justice définitives rendues, les AGS rembourseraient alors le Conseil Général et réciproquement si le Conseil Général venait à être condamné.
- D’autre part, le Conseil Général souhaite que ne soient pas oubliées les personnes qui n’ont pas retrouvé de travail et demande qu’une cellule de reclassement sous l’autorité du Préfet soit activée afin que des solutions soient trouvées.
Ces deux propositions ont reçu un avis favorable de principe de la part du Président de la CFTC. Les deux parties ont prié M.Lefevre de se faire le médiateur de ces deux propositions, tant auprès de AGS que du Préfet de la Réunion.