Bejisa était cyclone tropical lorsqu’il a touché La Réunion et a fait des dégâts très importants. Victorin Lurel, ministre des Outre-Mer, envisage que "l’état de catastrophe naturelle" soit décrété.
Quasiment un an jour pour jour après le passage du cyclone tropical Dumile au large du littoral ouest de La Réunion (3 janvier 2013), le département a été confronté à un nouvel épisode cyclonique. Cette fois, le météore est passé nettement plus près de nos côtes, à quelques 50 km de la côte ouest et l’oeil du cyclone Bejisa a frôlé La Réunion, transitant à seulement une dizaine de kilomètres au large de Saint-Gilles les Bains dans l’après-midi du 2 janvier.
Cyclone à la fois plus puissant que ne l’était Dumile et passant à une distance nettement moindre, Bejisa a logiquement eu un impact plus important que son prédécesseur mais sans toute fois rivaliser avec les "grands" cyclones qui ont affecté La Réunion par le passé.
Si les valeurs de vent mesurées lors de l’épisode Bejisa ont généralement excédé celles observées lors de l’épisode Gamède (2007), elles ne peuvent ainsi se comparer avec celles mesurées lors du passage du cyclone tropical intense Dina à proximité du département en janvier 2002.
Pour rappel, lors du passage de Dina, les rafales de vent avaient atteint les 180 km/h sur la majeure partie des zones côtières et excédé largement ce seuil dans les Hauts avec une valeur de 220 km/h enregistrée à la Plain des Cafres contre 159 km/h pour Bejisa.
En terme de précipitations, les quantités de pluies en lien avec le passage de Bejisa sont conformes à ce que l’on observe lors d’un épisode cyclonique classique, avec une durée plus courte, toutefois. L’on atteint le mètre de précipitation à Cilaos (1 005 mm) et les pluies ont été abondantes partout dans les Hayts : 959 mm à la Plaine des Chicots, 945 mm à Salazie. Par le passé, certains cyclones avaient produits des lames d’eau plus conséquentes comme Hyacinthe en 1980 ou même Gamède en 2007 avec près de 4 mètres de pluies tombés au cratère Commerson.
Pour ce qui est de la houle, les hauteurs maximales observées pendant le passage de Bejisa ont été très importantes (plus de 11 mètres) bien que moins exceptionnelles que lors du passage de Gaël (2009) ou Gamède.