Le président de l’Ile de la Réunion Tourisme Pascal Viroleau a évoqué l’attaque de requin survenue lundi dernier sur le spot de Trois Bassins. Les conséquences seront inévitables pour le tourisme à la Réunion.
La Réunion fait de nouveau la une de l’actualité nationale avec cette nouvelle attaque de requin, qui a coûté la vie à Alexandre Rassiga lundi. Après une série noire en 2011, ces attaques violentes et spectaculaires défraient la chronique et ont un écho à l’échelle nationale et même internationale.
La nouvelle attaque de requin survenue lundi, en pleines vacances scolaires en métropole et à la Réunion, la question de l’impact sur l’activité touristique se pose. Après les 2 attaques mortelles de 2011, l’incendie du maido et les émeutes, c’est une nouvelle crise à gérer pour l’Ile de la Réunion Tourisme.
"Si nous devions communiquer tout de suite, je mettrais en avant davantage le lagon les zones protégées", affirme Pascal Viroleau, président de l’Ile de la Réunion Tourisme. "On voit bien que s’il y a une recrudescence des attaques on ne peut pas tenir le même langage", considère t-il. L’activité surf peut-elle encore être avancée comme un atout de l’île ? "Le surf est l’une des forces de la Réunion, un atout à travers le monde, et fait partie intégrante de son attractivité", assure t-il. "C’est pour cela qu’il faut trouver des solutions", poursuit-il.
Selon Pascal Viroleau, ce nouveau drame risque de fragiliser de façon notable l’activité touristique à la Réunion. Le tourisme pourrait être touché de plein fouet par le "risque requins". Pour lui, les actions très rapides menées après des attaques dans le passé n’ont pas empêché que ces drames ne se reproduisent. "Je crois qu’aujourd’hui il est important de savoir quelles seront les actions qui seront mises en place avant de communiquer. On est aujourd’hui dans une phase de réflexion".
L’image de la Réunion pourrait être ternie par cette nouvelle attaque. Pascal Viroleau concède que le risque requins pourrait profiter à l’île soeur, remportant les faveurs de certains touristes. "Tant qu’il n’y a pas de solutions pérennes trouvées, il est à craindre une baisse importante de l’activité balnéaire et nautique de la Réunion". Néanmoins, pour l’IRT, il ne s’agit pas de cacher le problème et de faire comme si le risque d’attaques n’existait pas.
"Le message aujourd’hui est de dire, si vous venez à la Réunion pour vous baigner, allez plutôt dans le lagon que sur des zones de pleine eau", précise t-il. La situation ayant "changé depuis un an", le discours tenu "ne peut pas être le même".