Suite à la quatrième attaque de requins vendredi dernier au large de la plage des Brisants, les baigneurs et pratiquants de sports nautiques se montrent plus prudents. Le danger est présent. De plus, 58% des attaques sont mortelles, soit plus d’une sur deux. Faut-il prendre des dispositions particulières ou simplement accepter le risque ? Les avis des amateurs de bain diffèrent.
Sur le sable ou au bord de l’eau, les requins font parler les amateurs de plage aux Roches Noires et aux Brisants. Craintifs, tolérants ou véritablement vindicatifs, chacun adopte une position différente. Alors qu’un jeune pratiquant de waveski a subi une attaque au large de la plage des Brisants vendredi dernier, les peurs semblent néanmoins justifiées.
Pour certains, ce sont aux baigneurs et aux surfeurs de prendre leur responsabilité en évitant de se mettre à l’eau lorsqu’elle est trouble ou aux heures de lever et de coucher du soleil. Pour eux, le requin est dans son environnement et l’homme n’a pas à perturber les habitudes de cet animal protégé. "Il ne faut surtout pas l’éradiquer !", s’exclame ce vacancier. D’autres tiennent un discours complètement différent. Poser des filets anti-requins, les déplacer loin du rivage ou même autoriser leur chasse...La peur du squale provoque des réactions pour le moins radicales.
Pour rappel, 4 attaques ont été recensées depuis le début de l’année 2011, dont deux qui ont eu une issue dramatique. Le 19 février, un touriste marseillais s’est fait attaquer sur le site de Grand Fond. Grièvement blessé, le surfeur a dû être amputé de sa jambe. Puis le 15 juin dernier, l’attaque des requins à Ti Boucan a été fatale à Eddy Auber, un jeune bodyboarder de Saint-Paul. Le 6 juillet dernier, un adolescent de 16 ans, a vu un squale prendre pour cible sa planche aux Roches Noires. Heureusement, le jeune surfeur a réussi s’en sortir sans aucun dommage.
Sans céder à la psychose, nombre d’habitués des plages ressentent certaines craintes quant à l’éventuelle présence de requins dans l’eau.