Alors que les pêcheurs de l’Ouest sont touchés par les requins qui s’en prennent à leurs prises, ceux de Saint-Pierre semblent moins en faire les frais.
Ils s’en plaignent régulièrement dans l’Ouest de l’île... les requins mangent les prises des pêcheurs avant même qu’elles soient remontées. A Saint-Pierre, le problème semble bien moins important. 3% des poissons seraient mangés, mais les requins ne seraient pas les seuls responsables.
Réputée difficile en raison du climat, et des conditions de mer, la zone de pêche de Saint-Pierre échappe néanmoins aux difficultés rencontrées par certains pêcheurs de l’Ouest de l’île. Ici, les plaisanciers et certains professionnels affirment n’avoir que très rarement de pêche dévorée par les requins.
Habitué à pêcher au large, Olivier Ehtève, pêcheur professionnel voit 3% du fruit de son travail dévorés par les requins. Si les requins bouledogues et les tigres sont rares, d’autres espèces de requins sont quant à elles bien présentes, notamment du mako, précise Olivier Ethève. Il ajout également que "quand il y a du poisson, il y a du requin. Quand il y a du (thon) germon, il y a des pointes blanches".
Mais les squales ne sont pas les plus gros prédateurs dans le secteur. "C’est plutôt les globicéphales qui le font peur moi. Ce sont des cétacés qui viennent et surveillent toute la nuit et ils mangent tous les poissons qu’il y a sur la ligne", ajoute Olivier Ethève.
Si aujourd’hui, la perte est rare, il y a une décennie, la situation était bien différente et les professionnels prenaient les devants. "Souvent les gars ils ramenaient les requins qu’ils avaient pêchés dans le DCP pour s’en débarrasser", explique Jean-Marc, plaisancier.
Sur cette partie du littoral, les pêcheurs gardent le sourire. Ils ont tendance à travailler entourés de baleines et semblent moins touchés par les requins.