À l’Hermitage la municipalité de Saint-Paul lance une vaste opération de reboisement. 3 000 à 4 000 arbres doivent être plantés avant 2021 et une centaine de filaos seront abattus. Une consultation publique est prévue concernant la question du stationnement sur le site.
Virginie Peron, adjointe déléguée à l’environnement à Saint-Paul, est en direct du 12h30 d’Antenne pour présenter le projet. Elle explique la nécessité de reboiser la plage de l’Hermitage.
"Cette plage connaît une érosion côtière assez importante. C’est une érosion qui n’est plus à démontrer puisque l’on voit les filaos qui sont déracinés en haut de plage. Le but est de restaurer l’écologie sur une zone de biodiversité unique. De ne plus mettre en danger les usagers et surtout de restituer un patrimoine naturel à tous les usagers réunionnais."
Si les filaos sont emblématiques de la plage de l’Hermitage, ils ne seront pas les seuls arbres à être replantés.
"Aujourd’hui, il est reconnu dans de nombreuses études que le filaos n’est pas une espèce dont les racines permettent la retenue du sable. Le filaos est présent dans notre coeur depuis toujours, mais ce n’est pas une réalité. Nous allons laisser des filaos, on va en replanter en arrière plage. Mais en avant de plage, nous sommes obligés d’abattre ceux qui sont malades et ceux qui sont complètement déracinés", met en avant Virginie Peron.
"Nous allons faire un reboisement avec d’autres espèces indigènes ou endémiques qui sont adaptés au milieu salin et à la retenue du sable : la patate à Durand, le raisin bord de mer, le veloutier, le porcher... Cela permettra de venir sur cette plage, sur des accès que l’on avait pas avant car on était en plein soleil et de profiter de nos deux derniers kilomètres de littoral de frange boisée à La Réunion."
Une grande consultation publique est prévue, notamment sur le stationnement. Plusieurs scénarios sont envisagés.
"Nous avons juste une phase figée qui est celle du reboisement de l’Hermitage. Sur le reste, dès la deuxième phase de 2018, à partir du second semestre, nous allons mettre en place une consultation avec les usagers du littoral, avec les riverains. Actuellement, nous avons déjà une fréquentation pendant les week-ends et les vacances assez engorgée du site."
"En remettant un peu d’ombrage on va ouvrir plus d’espace au pique-nique, donc avoir une fréquentation plus large sur le site. Il est essentiel maintenant de ne pas avoir des problèmes de stationnement plus importants. Nous devons faire comprendre aux personnes l’enjeu environnement sur le site tout en leur permettant l’accès apaisé. Tout cela se fera en partenariat avec l’État. Nous aurons des réunions avec les autres partenaires que sont la Région et l’Europe et nous aurons ces phases de consultation avec la population pour avoir l’adhésion du plus grand nombre", souligne adjointe déléguée à l’environnement.