Ils étaient en nombre aujourd’hui pour venir contester le périmètre de la réserve marine à Saint-Leu. Ils se sont adressés directement au gouvernement pour faire valoir leurs revendications.
Une cinquantaine de personnes s’étaient réunis cette après-midi. Surfeurs, pêcheurs, associatifs et élu en la personne du député-maire de Saint-Leu, ils sont tous signataires d’une pétition destinée au Premier ministre. Alors que La Réunion subit encore les effets de la crise requin, ils réclament plus de sécurité dans l’eau et la modification du périmètre de la réserve marine.
C’est notamment ce que souhaite l’avocat Philippe Creissen, présent au rendez-vous, qui interpelle directement Jean-Marc Ayrault "ce recours tend à demander au gouvernement d’abroger le décret réserve marine dans l’état ou il retrouve car il n’a pas prévu les règles de sécurité qu’implique la réglementation nouvelle au sein de la réserve", affirme-t-il.
Les associations d’usagers de la mer abondent dans ce sens. Pour elles, activités humaines et réserve marine ne sont pas incompatibles. "on peut envisager d’agrandir cette réserve à certains endroits, mais à nouveau l’ouvrir aux usagers de la mer et pour cela il faut prendre en compte le scandale du bouledogue", nous explique l’une des membres.
Motifs différents, mais cause commune, les pêcheurs sont également venus soutenir la démarche. "Au moins une réserve tournante. Il faut vraiment que les générations futures puissent voir des poissons, et sachent ce qu’est la pêche !", clame l’un d’eux.
Le député-maire, s’est également mêlé à la foule, afin de leur exprimer son soutien.
Le Premier ministre a deux mois pour répondre. Dans le cas contraire, l’avocat qui se tournera vers le conseil d’Etat.