Voilà maintenant 8 jours qu’un sapeur-pompier volontaire mène une grève de la faim. Après 30 ans de loyaux services, il est déclaré inapte à ses fonctions suite à un accident en mission en 2009 et n’apprend que 9 ans plus tard sa radiation. Aujourd’hui, le Réunionnais mène le combat pour faire valoir le remboursement de ses soins, et ses droits de retraite d’ancien pompier. Sollicité, Le SDIS apporte son éclairage.
Après plus de 30 de service, Alix, ancien pompier volontaire décoré lutte toujours, mais plus contre les flammes. En grève de la faim depuis huit jours, il milite pour la reconnaissance de son statut d’ancien pompier volontaire.
“J’ai appris que j’étais radié, sans notification : même pas un coup de téléphone, même pas de mail. Où est la notification de radiation ? Où est la lettre recommandée ? Et de me remettre en place sapeur pompier assermenté, c’est une fierté pour moi. J’ai aussi perdu mes droits à la retraite, à l’époque on appelait ça la vétérance des pompiers. De quel droit on peut abandonner un pompier qui a servi la France et la Réunion ?” fait savoir Alix Baret, ancien pompier volontaire.
En 2009, lors d’une intervention en montagne, il chute et se déchire l’épaule. Après avoir récemment contracté le chikungunya, les douleurs s’intensifient. Il demande enfin la prise en charge prévue par la loi pour les sapeurs-pompiers blessés en service. C’est à ce moment qu’il découvre sa radiation en 2018.
Le Service Départemental d’Incendie et de secours insiste : il est crucial d’établir un dialogue entre les différentes parties, afin de faire toute la lumière sur ce dossier complexe. Selon le lieutenant-colonel Jean-François Murcy, l’une des grandes difficultés réside dans l’ancienneté de certains éléments du dossier, qui remontent à 1995.
“Malheureusement l’agent conteste beaucoup d’éléments du passé. Donc il faut faire corroborer les pièces d’autrefois et la nouvelle réglementation en vigueur qui s’applique donc aujourd’hui et faire coïncider tout ça pour qu’on puisse lui apporter une réponse le plus juste possible”, explique le lieutenant-colonel Jean-François Murcy, sous directeur RH au SDIS.
Le dossier est à l’étude depuis 8 jours mais le temps presse. Alix ne s’alimente plus. Face à cette détresse, le SDIS indique qu’un accompagnement social lui a été proposé.