Les attaques de requins ont ébranlé la Réunion ces dernières semaines et face au risque, nombreux sont les surfeurs qui redoutent de se mettre à l’eau. Pour les passionnés de surf, les professionnels et les gérants de clubs, l’avenir est incertain.
Avec deux attaques de squales en moins de deux semaines dont une mortelle (cf Linfo.re "Un surfeur tué par un requin à Trois Bassins"), la frustration et la peur se sont installées pour de nombreux surfeurs réunionnais. Malgré les mesures d’urgence annoncées par la Préfecture - dont l’ouverture de la chasse aux requins sous conditions -, la hantise reste la même et l’avenir est incertain pour les amoureux de la glisse.
Dimanche 5 août, Fabien Bujon a eu un bras et un pied arrachés dans une attaque de requin à Saint-Leu et depuis, ce spot mythique est désert. Il devient donc rare de croiser des surfeurs ces derniers jours : certaines écoles de surf préfèrent se rabattre sur le paddle board. Défaitiste, le gérant d’une école de la côte Ouest ne croit plus en l’avenir et et pense même à mettre la clef sous la porte. "On va fermer l’école un peu dépité, elle ne vaut plus rien... C’est une vraie catastrophe".
Même constat du côté des commerçants qui sont spécialisés dans la vente du matériel de surf. Ces derniers ne parviennent plus à vendre : les planches restent derrière les vitrines sans trouver d’acquéreur...
Au total, sept attaques de requins contre des surfeurs se sont produites à La Réunion depuis janvier 2011, causant la mort de trois personnes. Dans ce contexte, le surf semble bel et bien en danger sur l’île.