Antenne Réunion
11 anciens employés de l’entreprise Profilage Réunion au Port ont annoncé la création de Métallerie Huisserie Péï. Une société coopérative qui a vu le jour après leur licenciement de la filiale d’ArcelorMittal.
La persévérance des anciens employés de Profilage Réunion sur le site du Port a payé. S’ils ont été licenciés l’an dernier de la filiale d’ArcelorMittal à La Réunion. Ils n’ont pas pour autant baissé. 11 anciens salariés ont créé Métallerie Huisserie Péï (MHP).
Le site du Port rouvre ses portes, sous la forme d’une société coopérative (Scop).
Cette actualité est développée en direct du Port avec Jean-Pascal Lambes, co-gérant.
Le président du Conseil régional Didier Robert, la députée Huguette Bello et le maire du Port Olivier Hoarau ont apporté leur soutien pour que ce projet voit le jour et lui ont rendu visite.
"Le président de Région nous a assuré qu’il fera son nécessaire pour que tous les bailleurs sociaux recommencent à travailler avec nous. C’était plutôt une journée de remerciement envers la députée Huguette Bello et le maire du Port Olivier Hoarau qui nous ont aidé dans les divers dossiers pour créer cette coopérative", indique le co-gérant.
C’est en mettant leurs indemnités en commun que les 11 salariés sont devenus associés, indique Jean-Pascal Lambes.
"A travers le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), on a mis les indemnités qu’on a reçu. On a mis chacun plus de 25 000 euros."
Cette société coopérative est une belle revanche pour ces 11 associés. En revanche, l’avenir des 25 autres est plus incertain.
"Ils ont eu divers chemins. Certains sont allés directement à Pôle emploi. Je pense que ça va être très difficile pour eux de retrouver un emploi. On n’a pas pu tous les reprendre. On étaient 14 dans la branche Huisserie. Là on est à 11. On ne pouvait pas en prendre plus car dans le Business plan on avait des budgets à rester, on ne pouvait pas trop augmenter la masse salariale. On aurait préféré prendre plus de personnes mais le budget ne le permettait pas", regrette le co-gérant.
"Aujourd’hui, cette journée est consacrée à reconquérir tous nos clients, depuis la semaine dernière nos carnets de commandes se remplissent petit à petit. Tout est opérationnel de notre côté, nous avons une équipe soudée et motivée."
En novembre 2017, c’est la douche froide. La quarantaine d’employés de Profilage Réunion, filiale d’ArcelorMittal apprennent qu’ils sont sur le point d’être licenciés.
"Trois sites sont présents à La Réunion : à Saint-Benoît, à Saint-Pierre et au Port, mais c’est seulement sur ce dernier site que sont concentrés l’intégralité des licenciements" expliquait Jean-François Toupart, délégué syndical Force ouvrière (FO).
Cette décision provoque un tollé et les élus se mobilisent pour défendre les employés.
