Convoqué à 16h00 devant le tribunal correctionnel Saint Denis, André Bègue - gérant de l’entreprise Mafate Hélicoptères - est prévenu dans une affaire de construction illégale d’un hangar. Une centaine de Mafatais avait fait le déplacement pour soutenir ce gérant.
Près de cent personnes venues tout droit du cirque de Mafate étaient réunies devant les portes du Palais de Justice de Champ Fleuri à Saint Denis afin de soutenir André Bègue, accusé de "construction illégale d’une héli-station". Le gérant de la société Mafate Hélicoptère a fait face au juge à 16h00 avant de s’achever par un renvoi dont la date reste inconnue pour le moment.
Dès le début de l’audience, le Président a renvoyé l’affaire au motif que l’un des membres du tribunal se sentait "empêché" (terme judiciaire employé pour un conflit d’intérêt lorsque le prévenu est connu de l’un des membres du tribunal).
De plus, l’avocat d’André Bègue - Maître Olivier Hameroux- a présenté une pièce déterminante dans ce dossier, à savoir une lettre de la mairie de la Possession dans laquelle la municipalité affirme vouloir mettre en oeuvre une "révision du Plan d’Urbanisme" afin de permettre l’intégration de l’Hélistation dans le de La Nouvelle. C’est donc la régularisation administrative qui est souhaitée avant de reciter André Bègue devant le tribunal correctionnel de Saint Denis.
Les Mafatais ont clairement dénoncé l’attitude du Parc National et son pouvoir. A noter : c’est l’Etat qui a poursuivi André Bègue en justice. Mis en examen pour "construction illégal d’un hangar", le prévenu n’aurait pas obtenu les autorisations indispensables pour la construction de l’Héli Station au coeur du cirque de Mafate.
Les Mafatais qui se sont déplacés en nombre devant le tribunal de Champ Fleuri cet après midi ont déclaré qu’ils envisageaient d’orchestrer une manifestation si André Bègue était condamné.
Au final, aucun mouvement de protestation n’a été constaté puisque l’affaire a été renvoyée à une date ultérieure.